Washington dénonce le soutien de Téhéran au Hezbollah

«L’Iran est l’Etat qui soutient de la façon la plus active le terrorisme», en dépit de l’élection en 1997 du président modéré Mohammad Khatami, accuse Washington. Le rapport annuel du département d’Etat cite en particulier l’appui de Téhéran «sous forme d’entraînements, d’argent et/ou d’armes» aux groupes tels le Hezbollah et le Hamas. «Bien que l’élection en août 1997 du président Khatami ait abouti à des déclarations publiques iraniennes plus conciliantes, comme la condamnation d’attaques terroristes par des groupes algériens et égyptiens, le soutien iranien au terrorisme continue», affirme le rapport américain. Selon le rapport, «il n’y a aucune preuve que la politique iranienne ait changé et l’Iran continue à apporter un soutien significatif aux organisations terroristes et à assassiner des dissidents (réfugiés) à l’étranger». La liste américaine des Etats soutenant activement le terrorisme, inchangée depuis 1993, comprend six autres pays: l’Irak, la Libye, la Corée du Nord, le Soudan, la Syrie et Cuba. Cette qualification empêche ces pays de bénéficier d’aide américaine. Selon le rapport, 304 actes de terrorisme international ont été commis en 1997, soit un des chiffres les plus bas observés depuis vingt-six ans. L’Amérique latine apparaît comme la région la plus touchée par les violences, avec 128 attaques en 1997 contre 52 en Europe, 42 en Eurasie, 37 au Moyen-Orient, 21 en Asie, 13 en Amérique du Nord et 11 en Afrique. l S’agissant de l’Algérie, le rapport estime que ce pays fait face à un des «pires problèmes de terrorisme intérieur dans le monde», mais les extrémistes islamistes ne représentent pas «une menace significative pour la stabilité du gouvernement algérien». «Au moins 70.000 Algériens — des militants islamistes, des civils et des membres des services de sécurité — ont été tués depuis que les militants algériens ont commencé leur campagne pour renverser le gouvernement en 1992», relève le rapport. l Cuba figure toujours sur la liste des pays «dont le gouvernement soutient le terrorisme international» mais le département d’Etat reconnaît que La Havane ne «soutient plus activement les mouvements de lutte armée». Le département d’Etat note que «bien qu’il n’existe pas de preuves pour démontrer que Cuba a organisé une quelconque action de terrorisme international en 1997, ce pays continue de donner asile à des terroristes de plusieurs organisations terroristes».