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Actualités - CHRONOLOGIE

Mandela appelle les partis sud-africains à ne pas réveiller le racisme

Le président Nelson Mandela a appelé les partis politiques à ne pas réveiller le racisme pendant la campagne électorale, à un an du scrutin qui verra son départ à la retraite. Le chef de l’Etat s’exprimait pendant les célébrations du quatrième anniversaire des premières élections démocratiques, qui portèrent au pouvoir son parti, le Congrès national africain (ANC) après plus de 300 ans de domination blanche. Très strict dans un costume sombre à peine égayé d’une cravate, M. Mandela parlait depuis le balcon de la mairie du Cap, là où, le 11 février 1990, il prononça son premier discours public après 27 ans de détention politique. Une plaque commémorant ce moment historique a été dévoilée. Le «Jour de la Libération» réaffirme aujourd’hui que «nous sommes un seul peuple avec une seule destinée», a souligné le président Mandela. «La diversité des couleurs et des langues, qui servaient autrefois à nous diviser, est aujourd’hui une source de force», a-t-il dit devant une foule clairsemée. «Nous avons été libérés par un système qui nous tenait enchaînés, libres enfin d’être ceux que nous sommes vraiment». Mais, le chef de l’Etat a aussi appelé à la prudence les partis politiques pour que «dans le feu de la campagne électorale, nul ne réveille les émotions qui furent créées par un passé de division et qui n’ont pas encore complètement disparu de notre société». La Nation Arc-en-Ciel n’avait jamais vraiment existé Cette semaine, les funérailles de la petite Angelina, bébé noir de six mois abattu d’une balle dans la tête par un fermier blanc, ont suscité des opinions amères dans la presse et sur les tribunes publiques. Très vindicative, Winnie Madikizela-Mandela, l’ex-épouse du président qui est restée très populaire auprès de la base de l’ANC, a ainsi affirmé que la Nation Arc-en-Ciel n’avait jamais vraiment existé. Après elle, plusieurs politiciens d’extrême-gauche ont âprement critiqué les résistances de la communauté blanche vis-à-vis du changement. Ces derniers mois, les incidents à connotation raciale se sont multipliés à travers le pays, y compris dans le milieu du sport qui fut longtemps considéré comme le vecteur de la réconciliation nationale. Parlant en anglais, en xhosa, sa langue natale, et en afrikaans, pour la plus grande joie des quelque 5.000 Captoniens venus l’entendre —, M. Mandela a ensuite longuement développé le thème d’«une meilleure vie pour tous», le slogan de l’ANC aux dernières élections. L’Afrique du Sud ne sera vraiment libre que «lorsque nous aurons vaincu les inégalités du passé et amélioré la vie de tous, et plus particulièrement des pauvres», a-t-il dit. Le pays a encore du chemin à parcourir, mais «les fondations d’une vie meilleure ont été jetées et la construction a commencé». «Notre marche vers la liberté est irréversible», a-t-il ajouté. Il a rappelé l’époque historique de la transition, quand «le peuple a ouvert les portes de la prison et (que) nous savions qu’il ne faudrait pas longtemps pour trouver le chemin de la paix et de la démocratie». Pour la plus grande joie de la foule endimanchée, le chef de l’Etat a ensuite comparé ses années passées en détention à «un long pique-nique que j’ai apprécié». (AFP)
Le président Nelson Mandela a appelé les partis politiques à ne pas réveiller le racisme pendant la campagne électorale, à un an du scrutin qui verra son départ à la retraite. Le chef de l’Etat s’exprimait pendant les célébrations du quatrième anniversaire des premières élections démocratiques, qui portèrent au pouvoir son parti, le Congrès national africain (ANC) après plus de 300 ans de domination blanche. Très strict dans un costume sombre à peine égayé d’une cravate, M. Mandela parlait depuis le balcon de la mairie du Cap, là où, le 11 février 1990, il prononça son premier discours public après 27 ans de détention politique. Une plaque commémorant ce moment historique a été dévoilée. Le «Jour de la Libération» réaffirme aujourd’hui que «nous sommes un seul peuple avec une seule...