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Actualités - CHRONOLOGIE

Les entretiens de Londres pourraient être annulés en cas d'échec de la mission Ross Cisjordanie : Israël intraitable jusqu'à l'insolence (photo)

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est resté hier inflexible sur les conditions d’un retrait de ses troupes en Cisjordanie, malgré les appels à la souplesse des présidents américain Bill Clinton et égyptien Hosni Moubarak. L’intransigeance israélienne pourrait remettre en cause le principe même des entretiens séparés prévus à Londres, lundi prochain 4 mai, entre Netanyahu et Arafat avec Madeleine Albright. D’ailleurs, le ministre égyptien des Affaires étrangères, M. Amr Moussa, a manifesté son scepticisme quant à la réussite de ses entretiens. Des milieux proches du gouvernement israélien, cités par le quotidien «Haaretz», estiment que ces rencontres pourraient même être annulées si le médiateur US Dennis Ross, depuis quelques jours dans la région, n’arrivait pas à enregistrer des résultats. Ceci a poussé, tard en soirée hier, le premier ministre britannique Tony Blair, à téléphoner à son homologue israélien Netanyahu pour l’inviter à plus de souplesse. «Nous avons établi les lignes directrices de ce redéploiement et elles ne laissent pas de marge de manœuvre», a cependant affirmé M. Netanyahu hier à la radio publique israélienne. Il a accusé les Etats-Unis de «partialité, dans la mesure où une seule partie, Israël, est appelée à faire preuve de souplesse». Et il a affirmé avoir indiqué à M. Moubarak, qu’il a rencontré hier matin au Caire, que «les négociations vont à l’impasse si l’assouplissement est uniquement exigé de la part d’Israël». «Nous voulons être flexibles, mais il y a des limites (...). On ne peut pas attendre qu’Israël fasse tous les compromis pendant que l’autre partie se contente d’attendre. Si je ne cède pas, on m’accusera de faire obstacle à la paix. Evidemment, et alors», s’est exclamé insolemment M. Netanyahu. MM. Netanyahu et Moubarak se sont rencontrés pendant deux heures, mais ont significativement préféré s’abstenir de toute déclaration sur la teneur de leurs entretiens. Selon un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères, M. Moubarak a conseillé à son hôte «de répondre positivement à l’initiative des Etats-Unis qui représente le minimum nécessaire à la relance du processus de paix». Le mini-Cabinet israélien de sécurité s’est à nouveau penché mardi sur les cartes de Cisjordanie et les alternatives de retrait susceptibles de satisfaire aux demandes palestiniennes et américaines. Selon un officiel à Jérusalem cité par la radio israélienne, «M. Netanyahu a en vain demandé à M. Moubarak d’intervenir auprès de M. Yasser Arafat (le président palestinien) pour qu’il réduise ses exigences, car un compromis est possible». C’est donc sous de sombres auspices qu’a eu lieu en soirée à Jérusalem une cinquième rencontre en trois jours entre le premier ministre israélien et l’émissaire spécial américain Dennis Ross. «Personne ne peut nous imposer un ultimatum, il faut que tout le monde comprenne que seul Israël décide, pour ce qui concerne sa sécurité et l’ampleur de notre redéploiement» en Cisjordanie, avait d’emblée déclaré le secrétaire du Cabinet israélien Danny Naveh. Il avait ainsi indirectement répondu au président Clinton qui a rendu hommage au président palestinien Yasser Arafat pour «ses concessions» et appelé Israël à la souplesse. M. Netanyahu continue de refuser le plan américain, accepté par les Palestiniens, qui prévoit notamment un retrait israélien dans 13% du territoire de la Cisjordanie, selon les médias israéliens. A mots couverts, M. Naveh a aussi répondu au secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright qui avait pressé Palestiniens et Israéliens de «ne plus tourner en rond», avant les entretiens séparés du 4 mai à Londres qu’elle doit avoir avec MM. Netanyahu et Arafat, et qui sont présentés comme «cruciaux». Le chef de la diplomatie égyptienne Amr Moussa s’est rendu mardi à Gaza pour une visite de deux jours, notamment afin d’informer M. Arafat de la teneur des entretiens entre MM. Moubarak et Netanyahu. M. Arafat, qui doit à nouveau rencontrer M. Ross aujourd’hui, avait estimé lundi «qu’il y a encore beaucoup de divergences» dans les négociations sur l’ampleur du prochain retrait militaire israélien en Cisjordanie. (AFP-Reuters)
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est resté hier inflexible sur les conditions d’un retrait de ses troupes en Cisjordanie, malgré les appels à la souplesse des présidents américain Bill Clinton et égyptien Hosni Moubarak. L’intransigeance israélienne pourrait remettre en cause le principe même des entretiens séparés prévus à Londres, lundi prochain 4...