Le chef du parti de gauche Meretz, M. Yossi Sarid, a suscité une vive polémique en Israël en s’opposant à la participation aujourd’hui mardi du vice-ministre de l’Habitat Menahem Porush aux cérémonies du souvenir des 20.330 soldats israéliens tués pendant les guerres de l’Etat hébreu. «Il est inadmissible que M. Porush, qui dirige un parti dont les sympathisants se soustraient à leurs obligations militaires, représente le gouvernement aux cérémonies commémorant ceux qui sont tombés au champ d’honneur», a-t-il affirmé à des journalistes. M. Porush est le chef du parti religieux ultra-orthodoxe ashkénaze du Judaïsme Unifié de la Torah (4 élus). Sa formation participe pragmatiquement au gouvernement, tout en contestant l’existence de l’Etat d’Israël qui aurait dû, selon elle, avoir lieu uniquement après l’avènement du Messie. M. Porush, qui avait effectué son service militaire, s’est déclaré choqué des propos de M. Sarid qu’il a qualifiés «d’irresponsables». En vertu d’un privilège accordé au début des années 1950, les étudiants des «yéchivot» (instituts talmudiques) sont dispensés du service militaire obligatoire (3 ans pour les garçons, et 19 mois pour les jeunes-filles). Selon M. Arié Déry, chef du parti religieux orthodoxe sépharade (oriental) Shass (10 élus), «quelque 29.000 jeunes religieux échappent actuellement aux obligations militaires». Le quotidien «Haaretz» a indiqué que cette dispense concernait près de 8 pc des appelés israéliens, et que selon les projections statistiques ce chiffre devrait représenter 10 pc des appelés à la fin du siècle. Trois partis religieux comptant 23 députés au Parlement font partie de la coalition du premier ministre Benjamin Netanyahu. Ils profitent de nombreux avantages, notamment dans les domaines du logement et de l’éducation, qui ont accentué la scission entre laïcs et religieux. (AFP)