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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Rejetant les décisions du conseil des ministres La CGTL (Abou Rizk) menace de recourir à la rue (photo)

Le séminaire sur les droits et libertés des syndicats a recommandé l’attachement absolu à l’autonomie du mouvement syndical, appelant à une reconsidération des politiques économique, financière et de reconstruction, qu’il a qualifiées de «destructrices». Il devait, en outre, adresser au gouvernement une dernière mise en garde avant de «descendre dans la rue», assurant que cette décision est déjà prise et qu’elle sera mise en application incessamment. A l’occasion de la commémoration du cinquantenaire de la signature de la charte 87 de l’Organisation internationale du travail (protégeant les droits et libertés syndicaux) et de la proclamation des droits de l’Homme, la Confédération générale des travailleurs du Liban (non reconnue par l’Etat) a organisé, du 24 au 26 avril à l’hôtel Beaurivage, un séminaire sur les droits et libertés syndicaux, sous le patronage du vice-président de la Chambre, M. Elias Ferzli, et en présence notamment du président de la centrale syndicale, M. Elias Abou-Rizk, ainsi que des représentants de près d’une soixantaine de cadres syndicaux relevant de fédérations ouvrières de différentes régions libanaises. A l’issue de ses travaux, le séminaire a fait paraître une série de recommandations dont voici les principales: 1. De la situation syndicale en général: — L’attachement absolu à la liberté et à l’indépendance du mouvement syndical ouvrier et le rejet de toute immixtion dans ses affaires. — L’attachement aux dispositions des accords et des critères arabes et internationaux du travail, dont celles de la charte 87 relative aux droits des syndicats de s’organiser. — Entreprendre des démarches auprès des députés en vue de porter le gouvernement à approuver la charte 87, étant entendu que six pays arabes (la Syrie, l’Algérie, l’Egypte, l’Irak, le Yémen et le Koweit) l’ont déjà fait depuis de longues années. — Inviter la C.G.T.L. à présenter une nouvelle plainte à l’Organisation internationale du travail contre le gouvernement libanais pour n’avoir pas approuvé cette charte. — Insister sur le droit des fonctionnaires du secteur public de s’organiser en syndicats, en exécution de la charte 87 et ses annexes. — Rejet de l’exploitation du travail des enfants et protection de leurs droits à une vie normale et à l’enseignement obligatoire gratuit. 2. De la politique socio-économique: — Appel à une reconsidération des politiques économique, financière et de reconstruction qualifiées de «destructrices». — Appel à une modification radicale de la politique fiscale arbitraire , à la cessation de la politique qui consiste à «enrichir les riches et à appauvrir les pauvres», à l’adoption de l’impôt progressif et à la récupération des droits de l’Etat spoliés par les sociétés immobilières, financières, pétrolières , etc... — L’établissement d’une nouvelle politique sociale basée sur des salaires équitables et garantissant une vie décente (enseignement, logement, hospitalisation, enseignement, transport...). — Rejet des tentatives persistantes du gouvernement de mettre la main sur la Caisse nationale de sécurité sociale. 3. Du scrutin du 24 avril 1997: — Rejet des résultats du scrutin du 24 avril, qualifié de «crime» commis par le gouvernement contre la C.G.T.L., et attachement à la direction légitime de la centrale syndicale. — Rejet de toute immixtion de la part de l’autorité dans les affaires intérieures du mouvement syndical. Le séminaire estime, par ailleurs, que la décision prise par le Conseil des ministres de majorer de 2% les taxes douanières, frappant tout produit importé, constitue un maintien de la politique qui consiste à «enrichir les riches et appauvrir les pauvres» et, même, à les affamer, soulignant que cette décision est pire que celle qui envisageait de majorer le prix de l’essence. A ce propos, M. Abou-Rizk devait déclarer que la décision de descendre dans la rue et de recourir à la grève et aux manifestations sera éventuellement mise en exécution, ajoutant qu’il s’agit là d’un dernier avertissement adressé au gouvernement.
Le séminaire sur les droits et libertés des syndicats a recommandé l’attachement absolu à l’autonomie du mouvement syndical, appelant à une reconsidération des politiques économique, financière et de reconstruction, qu’il a qualifiées de «destructrices». Il devait, en outre, adresser au gouvernement une dernière mise en garde avant de «descendre dans la rue»,...