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Actualités - CHRONOLOGIE

Clinton et Weizman interviennent : Alggore rencontrera Arafat et Netanyahu la semaine prochaine Mobilisation générale pour débloquer le volet israélo-palestinien

Clinton, qui adjure Israël d’avoir le courage de «saisir les chances de la paix» (VOIR PAR AILLEURS), et qui envoie son vice-président Al Gore s’entretenir la semaine prochaine avec Arafat et Netanyahu; Madeleine Albright qui s’impatiente affirmant que «discuter ne suffit plus»; le président israélien Eizer Weizman — en dépit de son titre purement honorifique — qui intervient directement dans les négociations, accusant même son premier ministre d’emprunter un mauvais chemin «qui mène à beaucoup d’accidents», et enfin Netanyahu qui se rend aujourd’hui en Egypte pour y rencontrer le président Hosni Moubarak en prévision des entretiens du 4 mai à Londres: jamais les démarches pour faire redémarrer le processus de paix — du moins dans son volet palestino-israélien — n’avaient connu autant d’intensité et une telle mobilisation depuis le gel des pourparlers il y a plus d’un an déjà. Dans le même temps, l’émissaire US Dennis Ross poursuit inlassablement ses entretiens avec les dirigeants israéliens à Tel-Aviv et palestiniens dans les territoires occupés. M. Ross s’est entretenu à nouveau hier une nouvelle fois avec Netanyahu, puis avec les négociateurs palestiniens Saëb Erakat et Mahmoud Abbas qui, manifestant également leur impatience, ont invité les Etats-Unis à publier leur plan de paix lors des entretiens de Londres. Mais la surprise — double — est venue hier du président israélien Eizer Weizman qui, intervenant directement dans les pourparlers, s’est entretenu en personne avec MM. Erakat et Abbas allant ensuite jusqu’à critiquer ouvertement la politique suivie par son premier ministre Benjamin Netanyahu. Dans une interview réalisée par la télévision israélienne qui doit être diffusée le jour de l’indépendance d’Israël, Weizman s’en est pris indirectement à la position de Netanyahu dans les négociations avec les Palestiniens. «On va dans la bonne direction mais on n’emprunte pas toujours le bon chemin», a déclaré Weizman. «Si vous prenez la bonne direction, vous atteignez éventuellement votre destination. Si vous prenez la mauvaise direction, la question est de savoir combien d’accidents vous aurez en route. Et avec le chemin que nous empruntons actuellement, il y aura des accidents». Abbas et Erakat ont discuté avec le président israélien des «efforts américains pour relancer le processus de paix et des points de friction» qui existent entre Palestiniens et Israéliens. Dennis Ross est arrivé samedi en Israël pour présenter une initiative américaine visant à obtenir la reprise des négociations sur l’accord final de paix israélo-palestinien. Washington demanderait un retrait supplémentaire de 13% de Cisjordanie, en vertu des accords de paix provisoires. Grave danger Washington souhaite pousser les deux parties à ouvrir les pourparlers qui sont censés se conclure le 4 mai 1999 sur un règlement de paix définitif. Arafat a dit qu’il déclarerait unilatéralement un Etat palestinien si un accord final n’était pas conclu avant cette date butoir du 4 mai 1999. Netanyahu a une nouvelle fois répondu lundi à cette déclaration d’Arafat en menaçant de prendre des mesures unilatérales en retour, c’est-à-dire d’annexer une partie de la Cisjordanie. Il a expliqué qu’un règlement définitif accorderait aux Palestiniens «tous les pouvoirs pour gérer leurs vies» mais pas ceux permettant à un Etat de conclure des accords militaires ou de se doter de sa propre armée. «Nous ne pouvons pas, et ne devons pas, accepter l’apparition d’un nouvel Irak ou d’un nouvel Iran sur notre seuil», a déclaré Netanyahu. Faisant référence au pourcentage de territoires que l’Etat hébreu est prêt à céder, Netanyahu a répété qu’un retrait trop important menacerait la sécurité d’Israël. «Si vous dépassez 9%, il sera très difficile, dans le cadre des accords actuels, de protéger les vies des Israéliens», a estimé Netanyahu. Dimanche soir à New York, Madeleine Albright, secrétaire d’Etat, avait exprimé à nouveau ses craintes en déclarant que le Proche-Orient connaissait une période de «grave danger» et que les pourparlers «tournaient en rond». Le chef de la diplomatie américaine aura le 4 mai dans la capitale britannique des entretiens séparés avec Netanyahu et Arafat. (Reuters-AFP)
Clinton, qui adjure Israël d’avoir le courage de «saisir les chances de la paix» (VOIR PAR AILLEURS), et qui envoie son vice-président Al Gore s’entretenir la semaine prochaine avec Arafat et Netanyahu; Madeleine Albright qui s’impatiente affirmant que «discuter ne suffit plus»; le président israélien Eizer Weizman — en dépit de son titre purement honorifique — qui...