Le gouvernement français de Lionel Jospin a dit non mardi à la régularisation de tous les sans-papiers demandée par ses turbulents alliés Verts (écologistes), au moment où l’Italie, qui a décidé une opération de ce type, est confrontée à un afflux d’immigrés. Intervenant devant l’Assemblée nationale mardi, le premier ministre socialiste a assuré qu’il maintiendrait l’action restrictive du gouvernement envers les immigrés sans papiers, qualifiant au passage les contestataires «d’irresponsables». «Il faut bien comprendre que prendre une attitude qui consisterait à faire passer le message que tout immigré arrivé en situation irrégulière pourrait être régularisé serait un appel d’air formidable et donc une attitude totalement irresponsable», a lancé M. Jospin. Cette mise au point fait suite aux appels tonitruants en faveur de la régularisation lancés successivement par Daniel Cohn-Bendit, le chef de file des Verts aux élections européennes de 1999, et par la ministre de l’environnement Dominique Voynet, représentant les écologistes dans la coalition au pouvoir depuis un an et demi.