Carlo Calia dans l'Ordre National du Cèdre

Le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, a décerné hier au nom du chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, le grand cordon de l’Ordre national du Cèdre à l’ambassadeur d’Italie, M. Carlo Calia. La cérémonie s’est déroulée au palais Bustros en présence du vice-ministre italien des Affaires étrangères, M. Rino Serri, et des hauts responsables de l’ambassade d’Italie et du ministère libanais des Affaires étrangères. Dans une allocution de circonstance, M. Boueiz a rappelé «le caractère historique» des relations libano-italiennes «qui remontent aussi loin que Rome et la Phénicie» et a souligné «les efforts déployés par M. Calia pour le développement des relations bilatérales». Rappelant que l’arrivée de M. Calia au Liban «a coïncidé, il y a trois ans, avec le lancement du processus de reconstruction», le ministre des Affaires étrangères a mis l’accent sur «le capital moral important que s’est constitué M. Calia auprès des Libanais». Evoquant «l’importance de la présence parmi nous du vice-ministre italien des A.E.», M. Boueiz a conclu en affirmant que «le Liban demeurera l’ami de l’Italie qui occupe une place de choix dans le cœur des Libanais». Prenant à son tour la parole, M. Calia a remercié le chef de l’Etat et le ministre des A.E. Se déclarant «fier» d’arborer le grand cordon de l’Ordre national du Cèdre, le diplomate italien a affirmé: «J’ai beaucoup aimé le Liban et je serai désormais l’ambassadeur du Liban en Italie comme j’ai été l’ambassadeur d’Italie au Liban». Il a conclu en saluant M. Serri qu’il a dit être son «supérieur hiérarchique direct». Serri confirme la position italienne La cérémonie a été suivie d’un entretien entre M. Boueiz et Serri qui a affirmé être «venu au Liban pour signer un accord de coopération entre le Liban et l’Italie». M. Serri a précisé avoir évoqué avec M. Boueiz des questions en rapport avec «la situation politique générale dans la région» et avec «la prochaine réunion ministérielle qui doit se tenir à Palerme les 3 et 4 juin dans le cadre de la poursuite du dialogue euro-méditerranéen». En réponse à une question des journalistes au sujet de la 425, M. Serri a rappelé que «la position italienne a déjà été annoncée par le président Scalfaro il y a quelques mois à Beyrouth où il avait alors affirmé que la 425 doit être appliquée». Au sujet des propositions israéliennes, M. Serri a indiqué: «Nous voyons que le gouvernement libanais n’est pas d’accord avec ces propositions et nous estimons qu’Israël doit d’abord appliquer la 425 conformément au texte qui ne comporte aucune condition. La sécurité d’Israël pourra ensuite être débattue».