Aram 1er appelle la conscience mondiale à reconnaître le génocide arménien (photo)

De nombreuses cérémonies ont marqué hier la 83e commémoration du génocide arménien du 24 avril 1915 qui avait coûté la vie à plus d’un million et demi d’Arméniens et poussé à l’exode des centaines de milliers de personnes. A Antélias, le catholicos Aram 1er a célébré une messe du souvenir à laquelle ont notamment assisté le chef du gouvernement du Karabakh actuellement en visite au Liban ainsi que les ministres et les députés arméniens. Dans son homélie, S.S. Aram 1er a appelé «la conscience mondiale et les organisations internationales» à «reconnaître le génocide arménien». «Il s’agit d’une vérité historique même si elle est totalement niée par les Turcs», a-t-il souligné. A Bourj Hammoud, les trois partis arméniens, le Tachnag, le Hentchak et le Ramgavar, ont organisé un meeting oratoire conjoint auquel ont assisté S.S. Aram 1er, le chef du gouvernement du Karabakh et de très nombreuses personnalités politiques arméniennes. Le meeting a débuté par les hymnes nationaux libanais et arménien et par l’observation d’une minute de silence à la mémoire des victimes du génocide. De nombreuses allocutions ont ensuite été prononcées par les personnalités présentes qui ont mis l’accent sur l’ampleur du drame de 1915 et dénoncé l’alliance actuelle entre la Turquie et Israël. Le 24 avril a également été marqué par des déclarations à la presse. Dans ce cadre, le coordinateur de l’association «Ararat», M. Rafi Madayan, a appelé «les organisations arméniennes en exil» à «s’unir autour d’un projet commun de libération nationale où l’église de Cilicie assumerait un rôle essentiel». M. Madayan a noté que «la lutte des Arméniens d’Anatolie ne peut aboutir sans la collaboration avec la République d’Arménie et le gouvernement indépendant du Nagorny-Karabakh». D’autre part, M. Madayan a déclaré qu’«une solution réaliste du problème arménien pourrait se trouver dans le cadre d’une confédération des peuples d’Anatolie qui représenterait une forme d’association entre les Arméniens, les Kurdes, les Arabes, les Alaouites et les Turcs». M. Madayan a expliqué que «ce projet mettrait fin au Panturquisme et engendrerait une paix durable dans la région».