Un homme de 49 ans a reconnu avoir harcelé au téléphone une retraitée à Holzminden (nord de l’Allemagne), lui enjoignant sous la menace de mettre le feu à son logement, ce qui lui avait coûté la vie. Au téléphone, l’homme, un chauffeur de bus, avait expliqué à cette femme de 69 ans qu’il détenait sa fille et qu’il la violerait si elle ne mettait pas le feu aux rideaux de son logement. La femme avait finalement cédé à ses injonctions. Elle est morte asphyxiée par le dégagement de fumées toxiques. Le suspect a été retrouvé grâce aux opérateurs téléphoniques qui sont parvenus à déterminer l’origine de l’appel. Il a reconnu avoir passé huit autres coups de fil similaires le même jour et terrorisé une trentaine de personnes par mois depuis août 1997. «Une atteinte psychologique est probable chez cet homme», a déclaré un porte-parole de la police Henning Still au cours d’une conférence de presse, précisant qu’il choisissait ses victimes au hasard dans l’annuaire. Un voisin avait tenté de porter secours à la retraitée qui avait encore eu le temps de lui parler avant de succomber. Les enquêteurs veulent désormais vérifier si le suspect qu’ils ont arrêté est aussi l’homme qui avait appelé de 1983 à 1995 des centaines de femmes dans le nord de l’Allemagne, affirmant qu’une maladie vénérienne avait été dépistée chez leur mari hospitalisé après un accident. À quatre reprises, se faisant passer pour un médecin, il avait violé ses victimes prétextant un «examen». L’homme sera prochainement confronté avec elles mais un portrait-robot établi à l’époque correspond largement à sa physionomie.