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Actualités - CHRONOLOGIE

Droit - Association d'avocats et de juristes Multijuris désormais présente à Beyrouth (photo)

Une délégation d’une vingtaine de juristes français membres de l’association Multijuris conduite par son président, le bâtonnier Jean-François Mémin, a effectué, la semaine dernière, une visite d’information de plusieurs jours, à l’initiative du représentant à Beyrouth du groupe, le cabinet de Me Antoine Chakhtoura en collaboration avec celui de Me Toufic Salhab à Paris. «Nous avons voulu que nos confrères français se rendent compte par eux-mêmes que le Liban est de nouveau un État de droit et que juges et avocats s’inspirent dans leur travail quotidien des lois, de la jurisprudence et de la doctrine françaises; que s’agissant de certaines législations nouvelles notamment sur la fiducie, le secret bancaire, le compte joint et la procédure devant la Cour de cassation, le Liban dépasse la France en terme de modernisation», souligne Me Chakhtoura. Pendant leur séjour beyrouthin, les membres de la délégation accompagnés par Me Chakhtoura ont notamment conféré avec le bâtonnier de l’Ordre des avocats de Beyrouth, Me Antoine Klimos, ainsi qu’avec le juge Ghaleb Ghanem, chef du département de la législation et des consultations au Palais de justice, en présence du conseiller Antoine Bridi. La délégation a ensuite effectué une tournée dans plusieurs tribunaux avant d’être reçue par le directeur général de la Société générale libano-européenne de banque, M. Michel Sauvagnac, le directeur adjoint Georges Safa et Me Farjallah Hayeck, du contentieux de la banque, pour un briefing sur la législation bancaire et financière en vigueur au Liban, en particulier celles relatives à la fiducie, au compte joint et au secret bancaire. L’association Multijuris regroupe sur le territoire français environ 80 cabinets représentant 250 avocats. Ses membres cherchent à élargir le champ de leur action par des relations enrichissantes avec les pays francophones ayant adopté le droit Napoléon, dont le Liban. Héritiers d’une tradition culturelle et politique, les juristes français de Multijuris estiment qu’ils ont un rôle à jouer dans l’espace francophone. «Nécessité horizontale» Le bâtonnier Jean-François Mémin, président de Multijuris, affirme que la constitution du réseau de Multijuris a été dictée a priori par «une nécessité horizontale» qui consiste au niveau du territoire français à avoir des correspondants dans chaque tribunal en rappelant par ailleurs qu’il y a en France 180 barreaux et qu’il y a par conséquent plus d’un barreau dans chaque département français. Pour M. Mémin, il existe par ailleurs «une nécessité verticale» qui consiste en une nécessaire addition de compétences entre membres du réseau pour répondre de la manière le plus professionnelle possible à tous les besoins des clients potentiels devenus plus exigeants du fait de la globalisation des économies. Il affirme, par ailleurs, que Multijuris a une troisième préoccupation, celle de s’ouvrir aux pays francophones à partir de l’expérience nationale de ses avocats français. Interrogé sur l’utilité du réseau Multijuris, M. Daniel Lacroix, vice-président de l’association, estime pour sa part que «ce réseau répond à une volonté de représenter vis-à-vis des clients potentiels un groupe structuré face aux grands cabinets anglo-saxons. Il est à noter que les avocats de Multijuris, tout en gardant une totale indépendance, assurent entre eux une réelle complémentarité et recouvrent les diverses spécialités du droit. Ils peuvent aussi accompagner les particuliers ou les entreprises dans leurs initiatives et les aider à régler les difficultés qu’ils rencontrent. «Entretenir des relations privilégiées avec le Liban est d’autant plus facile que ce pays présente un certain nombre d’avantages : langue, législation, potentialités économiques, etc. C’est un pays qui se reconstruit et il recèle à ce niveau des possibilités d’échanges dans les deux sens. Des entreprises françaises sont intéressées par le Liban et vice versa. Cette réciprocité a été intéressante pour initier notre visite d’information au Liban», souligne M. Lacroix . Il estime d’autre part que la francophonie est un concept dynamique. «Le fait d’associer les échanges juridiques et culturels à des activités économiques contribuent à une réactivation de ce concept qui est de nature à servir les intérêts des membres de l’espace francophone», dit-il. Il faut signaler enfin de compte que les avocats relevant de Multijuris sont présents dans un grand nombre de départements français, même si leur réseau ne couvre pas l’ensemble du territoire, ainsi qu’au Canada, en Suisse et désormais au Liban.
Une délégation d’une vingtaine de juristes français membres de l’association Multijuris conduite par son président, le bâtonnier Jean-François Mémin, a effectué, la semaine dernière, une visite d’information de plusieurs jours, à l’initiative du représentant à Beyrouth du groupe, le cabinet de Me Antoine Chakhtoura en collaboration avec celui de Me Toufic Salhab à...