L’Irak a appelé hier soir le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan à intervenir pour empêcher une frappe américaine dont la menace se précise, alors que l’Onu achevait l’évacuation de son personnel de Bagdad. Le secrétaire général de l’Onu est «le bienvenu et nous sommes prêts à travailler avec lui» a déclaré le vice-Premier ministre irakien M. Tarek Aziz lors d’une conférence de presse à Bagdad. «Mais lui et la communauté internationale savent bien que ce sont les États-Unis qui bloquent la voie vers une levée des sanctions (...). La crise est un jeu pour camoufler la politique des Etats-Unis» jugée hostile par Bagdad, a ajouté le responsable irakien. Auparavant, l’ambassadeur irakien à l’Onu, Nizar Hamdoun, avait déclaré à la BBC que le secrétaire général a été informé que «nous aimerions l’avoir à Bagdad». L’ambassadeur irakien a cependant ajouté que les Américains semblaient «déterminés» à mener une attaque. Ils «découragent le secrétaire général d’être plus actif», a-t-il affirmé. M. Annan s’était rendu à Bagdad en février pour désamorcer in extremis la crise sur l’inspection des sites présidentiels, évitant ainsi à l’Irak une frappe américaine. Mais en rompant avec les experts en désarmement de la Commission spéciale de l’Onu (Unscom), l’Irak a violé l’accord de février. Le secrétaire général a lancé un appel à l’Irak pour qu’il reprenne sa coopération avec l’Unscom et a réaffirmé qu’il ne comptait pas intervenir personnellement dans la crise, s’en remettant au Conseil de sécurité. En prévision du déclenchement éventuel de frappes aériennes, les États-Unis ont procédé à un déploiement massif de leurs forces dans le Golfe comprenant notamment 84 avions de combat et plus de 3 000 soldats. Pendant ce temps, les Nations unies ont achevé l’évacuation partielle de leur personnel en Irak, décidée par précaution en cas de frappe américaine. Enfin, Londres et Bonn ont demandé à leurs ressortissants séjournant en Irak de quitter le pays.
L’Irak a appelé hier soir le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan à intervenir pour empêcher une frappe américaine dont la menace se précise, alors que l’Onu achevait l’évacuation de son personnel de Bagdad. Le secrétaire général de l’Onu est «le bienvenu et nous sommes prêts à travailler avec lui» a déclaré le vice-Premier ministre irakien M....
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