Les dissidents du monde disposeront à la fin du mois d’une possibilité supplémentaire de faire entendre leur voix: un nouveau site Internet, mis en place par l’organisation américaine Digital Freedom Network, propose de publier leur œuvre censurée. Un tel site «est un outil puissant contre la censure», souligne le directeur de l’association, Bobson Wong. De nombreux sites proposent déjà une tribune aux dissidents, souvent pays par pays. Celui de Digital Freedom Network (www.dfn.org) entend rassembler, dans un espace unique, l’expression d’opposants du monde entier. A partir du 29 avril, 200 œuvres censurées y seront publiées: articles de journaux, fiction, poèmes et dessins, d’auteurs comme Bao Ge (Chine), Salima Ghezali (Algérie), Pius Njawé (Caméroun), Raul Rivero (Cuba) et Koigi wa Wamwere (Kenya). Venant de dissidents de 17 pays sur les cinq continents, la collection montre également des récits de victimes et de témoins de violations de droits de l’homme et des documents étayant des pratiques de censure. Elle a été rassemblée grâce à des organisations de défense de la liberté d’expression et de protection des droits de l’homme, dont Reporters sans Frontières, Index on Censorship ou le Network for the Defense of Independant Media in Africa. «L’Internet est l’invention la plus importance en matière de communication de masse depuis l’imprimerie. Il permet d’atteindre une audience sans précédent: une personne avec accès à Internet peut contacter instantanément des millions de gens dans le monde», souligne Bobson Wong. (AFP)