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Actualités - CHRONOLOGIE

Les négociations avec le Karabakh prendraient une tournure plus dure Nouveau gouvernement arménien sous le signe du libéralisme économique

Le nouveau président arménien, Robert Kotcharian, a accepté hier la nomination d’un nouveau gouvernement qui devrait intensifier les réformes économiques libérales et durcir sa position sur le Nagorny-Karabakh, selon les experts. Dans ce gouvernement présenté par le jeune premier ministre, le réformateur Armen Darbinian, les Finances et l’Economie ont été confiées à un libéral de 36 ans, Edouard Sandorian, ex-chef du département de contrôle de la Banque centrale. «Je crois que le nouveau ministre (de l’Economie) va continuer les réformes de son prédécesseur», a estimé hier M. Kotcharian en signant le décret. Elu fin mars, M. Kotcharian a fait de la relance de la libéralisation de l’économie nationale sa priorité. Quant au poste-clé des Affaires étrangères, il a été attribué à un spécialiste de la question du Nagorny-Karabakh, Vartan Oskanian. Ancien vice-ministre, M. Oskanian, 43 ans, était chargé des négociations avec Bakou sur l’enclave du Nagorny-Karabakh, située en Azerbaïdjan mais majoritairement peuplée d’Arméniens. Titulaire de la double nationalité américaine, il a dû y renoncer pour devenir ministre. Dans ce nouveau gouvernement aux trois-quarts renouvelé, l’Education a été attribué à Levon Mkrtchian, leader du parti nationaliste Dachnaktsoutioun interdit par l’ancien président Levon Ter-Petrossian. Seuls quatre ministres ont conservé leur place, le ministre de la Défense, Vazguen Sarkissian, celui de l’Intérieur et de la Sécurité nationale, Serge Sarkissian, le ministre de l’Industrie, Garnik Managoulian, et le ministre de l’Agriculture, Vladimir Movsissian. Les négociatisons de paix avec le Nagorny-Karabakh devraient prendre un tour nouveau sous le nouveau pouvoir arménien. M. Kotcharian a été élu comme un «dur» sur la question du territoire indépendantiste d’Azerbaïdjan, alors que le président sortant Ter-Petrossian avait accepté de «geler» le problème du statut du Nagorny-Karabakh pour accélérer les négociations sur les autres aspects du dossier. Selon Bagrat Sadorian, du Centre national d’analyses stratégiques, «les négociations de paix avec le Karabakh vont prendre de nouvelles directions» dont la principale concernera le statut du territoire indépendantiste qui deviendra une condition sine qua non de la paix. L’analyste prévoit également qu’Erevan insistera pour faire assister les représentants du Nagorny-Karabakh aux négociations qu’il mène depuis des années avec Bakou. Pour M. Sadorian, la nomination de M. Oskanian aux Affaires étrangères va transformer le rôle de ce ministère amoindri sous la présidence de Ter-Petrossian: «Avant, une seule personne, le président, était responsable de la politique extérieure, désormais c’est l’Etat qui fixe les objectifs généraux». Un conflit armé a opposé en 1988-94 les troupes du Karabakh, soutenues financièrement et matériellement par l’Arménie, à l’armée azerbaïdjanaise. C’est sous la direction de M. Kotcharian, originaire du Karabakh, que les indépendantistes ont remporté la victoire sur les Azerbaïdjanais.
Le nouveau président arménien, Robert Kotcharian, a accepté hier la nomination d’un nouveau gouvernement qui devrait intensifier les réformes économiques libérales et durcir sa position sur le Nagorny-Karabakh, selon les experts. Dans ce gouvernement présenté par le jeune premier ministre, le réformateur Armen Darbinian, les Finances et l’Economie ont été confiées à...