Washington réévalue l'importance de ses effectifs dans le golfe

Les Etats-Unis viennent d’entamer leur analyse sur l’importance des effectifs militaires américains dans le Golfe, dépêchés dans la région pour faire face à l’Irak, mais une éventuelle modification ne devrait pas intervenir avant «plusieurs semaines», a indiqué le Pentagone. «L’analyse vient de commencer et plusieurs semaines seront probablement nécessaires avant qu’une recommandation soit adressée au président (Bill Clinton) et qu’une décision soit prise», a expliqué le porte-parole du département de la Défense, Kenneth Bacon. C’est la première fois depuis la crise entre l’Irak et les Nations Unies, au début de l’année, que le Pentagone indique que le processus d’évaluation sur l’importance de leurs effectifs dans le Golfe a été engagé. Kenneth Bacon s’est toutefois empressé d’ajouter qu’aucune décision n’avait été prise à ce sujet. Il a rappelé que les effectifs militaires américains actuellement dans le Golfe s’élevaient à quelque 36 à 37.000 hommes et femmes. Deux porte-avions croisent également dans le secteur. Le porte-parole a rappelé les souhaits exprimés par les Etats-Unis, et notamment que Bagdad se soumette aux exigences de l’ONU concernant la destruction de ses armes de destruction massive et ne menace pas ses voisins ou les forces alliées de l’Amérique dans le secteur. Les Etats-Unis, appuyés par la Grande-Bretagne, s’étaient déclarés prêts à recourir à la force si l’Irak n’assurait pas un accès libre et entier aux inspecteurs des Nations Unies. L’accord du 23 février conclu entre le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, et le gouvernement irakien avait permis d’éviter au dernier moment le recours à l’option militaire. La tension a depuis considérablement décru et les inspections des Nations Unies n’ont pas rencontré jusqu’à présent d’obstacles. (AFP)