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Actualités - CHRONOLOGIE

Le syndicat des bijoutiers en grève aujourd'hui Un joaillier trouvé mort à Hamra (photo)

Les bijouteries du Liban fermeront leurs portes aujourd’hui pour protester contre la mort de deux bijoutiers, dont l’un, Fady Mounazer, avait été abattu il y a quelques jours à Hazmieh par des cambrioleurs. Quant aux circonstances du décès du deuxième, d’origine turque, elles ne sont pas encore élucidées bien que, de prime abord, c’est la thèse du suicide qui semble être retenue: Moussa Sobhi Arghan (22 ans) est mort à 11h à la bijouterie «Pasha» de Hamra, d’une balle dans la tête. Ses voisins et les passants dans cette rue animée n’ont pas entendu la détonation, mais seulement le bruit d’une vitre qui vole en éclats, selon les témoignages recueillis sur place. La responsable d’une boutique voisine a eu la présence d’esprit d’alerter la police, ainsi qu’un agent de la circulation, qui a été le premier à découvrir le corps d’Arghan baignant dans une mare de sang, selon l’associé d’Arghan. Ce dernier précise que le malheureux respirait encore quand l’agent est entré dans la bijouterie. Mais il est mort avant que l’ambulance n’arrive sur les lieux. Il gisait, inerte, derrière le comptoir de l’établissement, saignant du crâne, un revolver dans la main. La balle, apparemment tirée à bout portant, lui avait transpercé le crâne avant de briser la vitre de la bijouterie. L’associé d’Arghan parle de suicide, même s’il n’écarte pas la possibilité d’une mort accidentelle. Il s’étonne de ce que le jeune Turc ait mis fin à sa vie: il dit ne pas lui connaître d’ennemis ou de problèmes majeurs. Le revolver trouvé dans la main d’Arghan est celui de la bijouterie. De plus, rien n’a été volé, toujours selon l’associé qui estime qu’Arghan aurait pu se tuer accidentellement en manipulant l’arme. Selon les premiers éléments de l’enquête menée par les agents de la brigade criminelle et du service anthropométrique, seules les empreintes d’Arghan ont été découvertes sur le revolver. Mais les investigations n’ont pas encore pris fin. Dans le même temps, le procureur général près la Cour d’appel du Mont-Liban, M. Chucri Dagher, recevait une délégation du syndicat des bijoutiers, conduite par M. Antoine Moughanni. La délégation avait voulu se rendre auprès de lui pour demander une accélération de l’enquête afin de découvrir les auteurs de l’odieux assassinat de Fady Mounazer, tué dans sa bijouterie par des cambrioleurs qui ont ensuite dévalisé le local. La délégation a mis l’accent sur la nécessité d’identifier les assassins le plus tôt possible pour les empêcher de s’en prendre à d’autres bijoutiers. Le juge a rassuré la délégation et a précisé qu’il s’occupe lui-même de l’enquête. Lorsque la délégation a appris le décès de Moussa Arghan, à Hamra, dans des conditions assez mystérieuses, elle a décidé d’observer aujourd’hui une grève de protestation.
Les bijouteries du Liban fermeront leurs portes aujourd’hui pour protester contre la mort de deux bijoutiers, dont l’un, Fady Mounazer, avait été abattu il y a quelques jours à Hazmieh par des cambrioleurs. Quant aux circonstances du décès du deuxième, d’origine turque, elles ne sont pas encore élucidées bien que, de prime abord, c’est la thèse du suicide qui semble...