Baabda - Le chef de l'Etat victime d'un spasme coronarien L'état de santé de Hraoui n'est pas inquiétant (photos)

Le président de la République, M. Élias Hraoui, restera jusqu’à samedi au moins à l’hôpital du Sacré-Cœur, où il a été admis mardi soir à la suite d’un malaise cardiaque. Il doit subir une série d’examens dont les résultats permettront de déterminer le traitement auquel il sera soumis. Dans son dernier communiqué publié en début de soirée, la direction de l’hôpital a annoncé que le chef de l’État a eu un spasme coronarien. Il s’agit d’une contraction de l’artère coronaire qui peut durer pendant quelques secondes parfois davantage. «L’état de santé du président n’est pas inquiétant, mais il restera à l’hôpital pour se reposer et subir des examens complémentaires», a précisé le communiqué. Mardi soir, le président Hraoui, qui recevait à dîner quelques amis, a ressenti une très forte douleur à la poitrine. Il a été immédiatement transporté au Sacré-Cœur, l’hôpital le plus proche du palais, où il a reçu les premiers soins. M. Hraoui a été ensuite transféré à la salle des soins intensifs afin de rester sous surveillance médicale. Il est entouré des membres de sa famille. Tôt le matin, le bureau d’information de la présidence de la République a publié un communiqué annonçant que l’état de santé du président est stable. La direction de l’hôpital du Sacré-Cœur a pour sa part souligné que l’alerte n’avait rien d’inquiétant, précisant qu’il a été traité à son arrivée à l’hôpital par les Drs Hady Karaa, Joseph Khoury, Salam Maamari et Raja Haddad. Le cardiologue personnel du président, le Dr Antoine Nasrallah, actuellement aux États-Unis, a été appelé à son chevet. Il est attendu demain à Beyrouth. Selon des sources proches de Baabda, le chef de l’État souhaite avoir le Dr Nasrallah à ses côtés dans la mesure où ce dernier l’a suivi médicalement pendant des années et parce qu’il est en possession de tout son dossier médical. Défilé de personnalités Aussitôt que la nouvelle a été répandue, une foule de personnalités s’est rendue au chevet du président. Les visiteurs sont admis pour quelques minutes seulement dans la chambre. Tous se sont accordés pour dire que le chef de l’État porte bien. M. Hraoui a notamment reçu la visite du chef du Parlement, M. Nabih Berry. Le ministre de l’Agriculture, M. Chaouki Fakhoury, était présent au moment où M. Berry est arrivé. Le président de la Chambre a demandé à savoir qui se trouvait aux côtés du président quand il a eu son malaise. Quand M. Hraoui lui a répondu que c’était le ministre de l’Agriculture, M. Berry a répliqué sur le ton de la plaisanterie : «Tout s’explique». Selon les visiteurs du Sacré-Cœur, le chef de l’État a gardé son sens de l’humour. Parmi les visiteurs, le président Charles Hélou, les ministres Michel Eddé, Farès Boueiz, Nadim Salem, Ali Hrajli, Michel Murr, Farouk Barbir, Jean Obeid, les députés Bahia Hariri, Samir Azar, Jihad Samad, Sayed Akl, Estéphan Doueihy, Boutros Harb, Ali Khalil, Robert Ghanem, Marwan Hamadé, Kabalan Issa el-Khoury, Jean Obeid, Mansour Ghanem el-Bone, le président de la Ligue maronite, M. Pierre Hélou, le président du Conseil supérieur maronite, M. Raymond Raphaël, le procureur général près la Cour de cassation, M. Adnane Addoum, l’ambassadeur d’Arabie séoudite et son épouse, et plusieurs autres personnalités. M. Hraoui a aussi reçu des appels téléphoniques du président élu, le général Emile Lahoud, de son homologue syrien, M. Hafez el-Assad, du vice-président syrien, M. Abdel Halim Khaddam, du chef de la diplomatie égyptienne, M. Amr Moussa, du chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, du patriarche maronite et des archevêques grec-orthodoxe et grec-catholique de Beyrouth, NN.SS. Nasrallah Sfeir, Élias Audeh et Habib Bacha, du mufti de la République, du président et du vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikhs Mohamed Rachid kabbani, Mohamed Mehdi Chamseddine et Abdel Amir Kabalan, des présidents Hussein Husseini, Sélim Hoss et Omar Karamé, de l’ambassadeur des États-Unis, M. David Satterfield, du gouverneur de la Banque du Liban, M. Riad Salamé, du chef des Kataëb, M. Georges Saadé, et de plusieurs autres personnalités politiques, religieuses et diplomatiques.