Le navigateur franco-suisse Laurent Bourgnon, grandissime favori de l’épreuve à la barre de Primagaz, a repris le commandement de la Route du Rhum au dernier pointage effectué mardi. Bourgnon devance Paul Vatine (Chauss’Europ), qui s’était porté en tête dans la nuit de dimanche à lundi, et Marc Guillemot (La Trinitaine). Dans la catégorie des monocoques, la Française Catherine Chabaud (Whirpool-Europe 2) continue de mener le train devant Thomas Coville. Alors que deux options de route se sont dessinées (nord et sud), Bourgnon a choisi une voie médiane, de même que Franck Camas, pointé en cinquième position. «J’ai dû négocier un petit anticyclone ce qui signifie que j’ai beaucoup barré et manœuvré», a expliqué Bourgnon. «À bord, tout s’organise gentiment. J’ai pu récupérer car au début c’était pas mal mouvementé». Concernant sa position de nouveau leader, le skipper de Primagaz s’est voulu prudent. «Je n’ai pas regardé où sont mes petits camarades. C’est une bonne nouvelle d’apprendre que je suis en tête mais cela reste anecdotique car la route est encore longue». «J’avance à 20 nœuds. Le vent irrégulier est encore au sud-ouest», a-t-il expliqué. Sur la route plus au nord, Paul Vatine, Marc Guillemot et Catherine Chabaud ne semblent pas mécontents de leur sort. «La bascule du vent au nord-ouest s’est produite comme prévu», a annoncé Vatine. Sur la route au sud, se trouvent Francis Joyon (Banque populaire) et Loïck Peyron (Fujicolor), actuellement neuvième à 166 milles de Bourgnon. «Nous sommes deux bateaux à tenter le coup au sud. Les autres sont tous partis sur une route plus directe. Je vais manger un peu pendant cinq jours mais vu les cartes météo, ceux qui se trouvent au nord vont traverser un creux», a souligné Joyon. «À ce moment-là je pourrai tirer mon épingle du jeu. En tout cas, c’est une voie qui mérite d’être explorée». Victime d’un démâtage dans la nuit de lundi à mardi, le Guadeloupéen Victor Jean-Noêl (Région Guadeloupe-RFO) fait route vers Brest. Éric Dumont blessé à l’avant-bras Éric Dumont, skipper du monocoque de 60 pieds Le Havre 2000 qui participe à la Route du Rhum, a annoncé mardi soir qu’il s’était blessé à l’avant-bras. L’accident s’est produit alors que le navigateur normand montait en haut du mât pour dégager la drisse de la grand’voile par 40 nœuds de vent. Éric Dumont s’est accidentellement blessé avec son couteau. Le Fort Austin, pétrolier ravitailleur de la Royal Navy, a été dépêché sur zone avec une équipe médicale. Les échos du large Les échos concernant les navigateurs engagés dans la Route du Rhum, mardi. Jean Maurel (Maison Cité Ouest/Aigle) : «J’ai géré calmement le début de course. Et j’ai fêté mes 38 ans aujourd’hui». Mike Birch (Éléphant Bleu) : «Ce matin j’ai mis cap au sud. C’est l’option de Fujicolor qui est plusieurs dizaines de milles devant et je pense que c’est un bon choix». Thomas Coville (Aquitaine Innovations) : «Les premières 48 heures ont été très dures mais tout semble rentrer dans l’ordre. Je navigue avec une vieille dame, c’est ma grand’voile, et il va falloir que je reste très poli avec elle». Marc Guillemot (La Trinitaine) : «J’ai eu un problème de mal de mer, mais j’ai réussi à me refaire dans le petit temps. J’ai retrouvé l’appétit grâce à deux douzaines d’huîtres que m’avait offertes un copain».
Le navigateur franco-suisse Laurent Bourgnon, grandissime favori de l’épreuve à la barre de Primagaz, a repris le commandement de la Route du Rhum au dernier pointage effectué mardi. Bourgnon devance Paul Vatine (Chauss’Europ), qui s’était porté en tête dans la nuit de dimanche à lundi, et Marc Guillemot (La Trinitaine). Dans la catégorie des monocoques, la Française Catherine Chabaud (Whirpool-Europe 2) continue de mener le train devant Thomas Coville. Alors que deux options de route se sont dessinées (nord et sud), Bourgnon a choisi une voie médiane, de même que Franck Camas, pointé en cinquième position. «J’ai dû négocier un petit anticyclone ce qui signifie que j’ai beaucoup barré et manœuvré», a expliqué Bourgnon. «À bord, tout s’organise gentiment. J’ai pu récupérer car au début c’était...