La Ligue Maronite déplore le règlement des différends libanais en Syrie

La Ligue maronite a déploré hier que les dirigeants libanais aient à régler leurs différends en dehors des frontières, notamment en Syrie. Dans un communiqué publié au terme d’une réunion tenue sous la présidence de M. Pierre Hélou, la Ligue a estimé dans ce cadre que la raison principale de ce comportement tient au «peu de cas que l’on fait du principe de l’application de la Constitution et du pacte d’entente nationale». Selon le communiqué, conformément à la Constitution, le premier ministre devrait en effet entériner une décision prise par la majorité en Conseil des ministres. Et de déduire: «Soit la responsabilité du gouvernement incombe au Conseil des ministres en vertu de la Constitution, soit les décisions de ce même Conseil doivent obtenir en définitive l’approbation du premier ministre. Il s’agirait alors d’un fait accompli que les Libanais rejettent». Par ailleurs, dans ce qui semble être une allusion à l’absence d’un représentant du président de la République au départ du patriarche Nasrallah Sfeir pour le Vatican, la Ligue a déploré que la «détérioration des relations entre certaines instances officielles et spirituelles empêche l’observation des règles de courtoisie les plus élémentaires». Et de souhaiter que «les instances concernées dépassent leurs susceptibilités pour éviter au peuple le poids de nouvelles crises gratuites». Sur le plan économique, le communiqué attire l’attention des responsables sur la faillite de nombreuses entreprises et sur d’autres encore qui ne sont pas loin de l’être, «en raison de la stagnation» de la vie économique dans le pays.