Amine El-Khazen plaide à l'ONU la cause des détenus dans les prisons israéliennes

Le chef de la mission permanente du Liban auprès de l’office des Nations Unies à Genève, M. Amine el-Khazen, a prononcé hier un discours devant la Commission des droits de l’homme concernant notamment la situation des droits de l’homme au Liban-Sud. Il a rappelé dans ce cadre que l’Etat hébreu détient des centaines de prisonniers libanais dans la prison de Khyam, parmi eux des enfants âgés de 12 à 14 ans. «De plus, ajoute-t-il, les autorités israéliennes occupantes interdisent toute visite du CICR et des parents aux détenus, depuis le 10 septembre 1997». M. el-Khazen a en outre accusé Tel-Aviv d’enfreindre la Convention de Genève de 1949 en transférant des dizaines de détenus dans des geôles en Israël même et en leur infligeant des peines de prison. «Qui plus est, affirme-t-il, l’Etat hébreu refuse de les relâcher une fois qu’ils ont purgé leur peine». Mais plus révoltante encore, selon le diplomate libanais, est la décision prise par la Haute Cour de justice israélienne le 4 mars dernier concernant certains prisonniers qu’elle a décidé de garder pour les utiliser comme «otages», ce qui constitue également une violation de la Convention de Genève. M. el-Khazen évoque d’autre part la reconnaissance par Israël de la résolution 425, affirmant que le fait de réclamer des arrangements de sécurité en échange de son retrait va à l’encontre «de la logique de la résolution qui stipule un retrait immédiat et inconditionnel». Et de s’étonner du «laxisme international» manifesté à l’égard des «défis» que lance l’Etat hébreu aux résolutions du Conseil de Sécurité. Le chef de la mission permanente du Liban espère enfin que «la communauté internationale finira par prendre une position ferme et juste contraignant Israël à respecter la légalité internationale et à mettre un terme aux violations des droits de l’homme».