Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Assad et Moubarak d'accord : Israël doit se retirer sans condition du Liban-sud (photo)

Le président syrien Hafez el-Assad a estimé que les Israéliens devaient se retirer sans condition du Liban-Sud, opposant une nouvelle fois une fin de non-recevoir à une récente proposition de l’Etat hébreu. Le Raïs égyptien a approuvé ce point de vue — qui est aussi celui du Liban — à la faveur d’un sommet impromptu au Caire. Le chef de l’Etat syrien s’était rendu inopinément dans la journée au Caire pour une réunion avec son homologue égyptien consacrée à la récente proposition du gouvernement Netanyahu d’un retrait conditionnel du Liban-Sud ainsi qu’au blocage du processus de paix au Proche-Orient. Le président Assad était accompagné du vice-président de la République, Abdel-Halim Khaddam, et du ministre des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh. Au cours d’une conférence de presse conjointe, à l’issue de la réunion, le président Hosni Moubarak a estimé que les Israéliens «étant entrés au Liban sans permission aucune, doivent quitter le pays également sans permission», ajoutant: «C’est la solution». «Maintenant, ils (les Israéliens) disent qu’ils veulent se retirer (du Liban-Sud), ce qui est bon, et les Libanais l’acceptent à condition qu’il s’agisse d’une application minutieuse du fond de la résolution» 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU, stipulant un retrait sans délai du Liban-Sud, a déclaré de son côté le président Assad. Selon lui, «la résolution 425 ne requiert aucun accord ni engagement» pour être appliquée. «Les Israéliens doivent sortir du Liban-Sud comme ils y étaient entrés, je pense que c’est également le point de vue libanais», a-t-il ajouté. En outre, le chef de l’Etat syrien a refusé de mettre sur un pied d’égalité un retrait israélien du Liban-Sud et le départ des troupes syriennes. «Il n’y a aucun lien entre les deux questions (...). La Syrie n’est pas un occupant au Liban» car la présence des forces syriennes «n’est pas liée au confit arabo-israélien», a-t-il dit. «Les Libanais ont demandé à la Syrie, son frère arabe le plus proche, d’intervenir pour éteindre le feu» de la guerre civile déclenchée en avril 1975, a poursuivi M. Assad. «Ce n’était pas nous qui voulions entrer au Liban et si nous l’avons fait, c’est sous la pression des frères libanais». M. Moubarak est allé dans le sens de son invité en affirmant que la présence syrienne au Liban correspondait «à un accord entre les deux pays» quand la présence israélienne, «est simplement une occupation». Document Le chef de l’Etat a encore affirmé, au cours de la conférence de presse, qu’Israël s’était engagé par écrit auprès des Etats-Unis à se retirer du Golan syrien, lors des négociations entre Damas et l’ancien gouvernement israélien de Yitzhak Rabin entre 1992 et 1995. «Lors d’une de ses navettes (entre Damas et Jérusalem), la délégation américaine nous a dit que Rabin avait accepté de manière définitive de restituer le territoire syrien» occupé depuis 1967, a déclaré M. Assad. «Je me suis, bien sûr, personnellement renseigné sur ce que cela signifiait, car nous sommes toujours dans un état de guerre et donc de grande méfiance, et il nous a été dit (par les Américains) qu’il s’agissait d’un document déposé auprès du parrain américain. Ce document n’a pas été discuté car l’affaire était close en attendant des progrès sur les autres aspects de la négociation», a expliqué le chef de l’Etat syrien. Dès le début des pourparlers syro-israéliens, la Syrie avait refusé d’entrer dans une négociation sur tous les aspects de la normalisation avec Israël avant que l’Etat hébreu ne s’engage à se retirer complètement du Golan. «Peu après (le secrétaire d’Etat américain de l’époque) Warren Christopher nous a dit que le document israélien serait placé en dépôt auprès du président américain en tant que parrain du processus (de paix), et Israël ne peut pas reprendre au président américain un document qu’il lui a confié», a dit M. Assad. «En tout cas, ce document a une valeur juridique sinon il n’aurait pas été donné au parrain», a-t-il insisté. Il est en revanche convenu qu’il n’y avait pas de document écrit signé par le président Clinton confirmant que l’ancien gouvernement travailliste israélien avait accepté de se retirer du Golan, comme l’avait annoncé récemment le ministre syrien de la Défense, le général Moustapha Tlass. L’ancien premier ministre travailliste israélien Shimon Pérès, qui avait succédé à Yitzhak Rabin, avait démenti dimanche qu’Israël se fût engagé à retirer ses troupes de tout le plateau du Golan alors que son parti était au pouvoir. «Israël n’a jamais donné un engagement écrit au sujet d’un retrait total du Golan et je doute fort que le président Clinton l’eût fait en son nom», avait déclaré M. Pérès à la radio israélienne.
Le président syrien Hafez el-Assad a estimé que les Israéliens devaient se retirer sans condition du Liban-Sud, opposant une nouvelle fois une fin de non-recevoir à une récente proposition de l’Etat hébreu. Le Raïs égyptien a approuvé ce point de vue — qui est aussi celui du Liban — à la faveur d’un sommet impromptu au Caire. Le chef de l’Etat syrien s’était...