L'organisation a lancé ses activités pour l'année des océans Greenpeace appelle à une action globale contre la pollution en Méditerranée

L’année 1998 a été déclarée par l’ONU «Année des océans», en raison de l’importance des océans et des mers pour l’équilibre écologique de la planète. Hier, le Bureau de Greenpeace Méditerranée a lancé sa campagne autour de ce thème. Cette campagne a pour but de sensibiliser tous les peuples du Bassin méditerranéen au problème de la pollution marine, et de les appeler à signer une pétition pour la lutte contre cette pollution, en rapport avec la Convention de Barcelone de 1976, (pour la protection de la mer Mediterranée contre la pollution). Monaco et la Tunisie seulement Sur la ratification de cet accord, M. Fouad Hamdane, porte-parole de Greenpeace, explique: «Le gouvernement libanais, à l’instar d’autres gouvernements de la région, a ratifié la Convention de Barcelone, mais n’a pas encore signé les amendements et les protocoles qui ont suivi. En d’autres termes, les recommandations de cette Convention ne sont pas effectivement appliquées pour le moment, parce qu’il faut que les trois quarts des pays du Bassin méditerranéen présentent leur approbation écrite au secrétariat de Barcelone. Il n’y a que deux pays, Monaco et la Tunisie, qui l’ont fait pour le moment et ce n’est pas suffisant». Et d’ajouter: «Greenpeace a déjà adressé deux lettres, l’une au ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, et l’autre au ministre de l’Environnement, M. Akram Chehayeb, afin de leur demander de ratifier ces amendements et ces protocoles». M. Hamdane précise que «pour protéger la biodiversité dans le Bassin, ces amendements interdisent les décharges industrielles et toxiques dans la mer et les rivières, les déchets domestiques, toxiques et nucléaires jetés dans le Bassin, ainsi que toutes sortes de pollution pétrolière». Le communiqué de Greenpeace parle des dangers qui menacent actuellement la Mediterranée: «Les réserves de poissons dans le Bassin sont menacées d’extinction à cause de la pêche illégale. Les exploitations de pétrole et la pollution toxique provenant de l’industrie et de l’agriculture empoisonnent la vie marine et l’atmosphère. De plus, le développement sauvage le long de la côte menace de détruire les écosystèmes et le milieu naturel des différentes espèces». La pétition lancée par Greenpeace concerne donc la lutte contre la pollution de l’environnement marin et la menace de disparition de la biodiversité dans le Bassin méditerranéen. L’organisation internationale espère convaincre les pays concernés de ratifier les amendements de la Convention de Barcelone afin que cette question soit contrôlée, sinon «l’Année des Océans se réduira à de la publicité vide de sens, sans réels progrès», dit le communiqué. Et de rappeler: «Le gouvernement libanais a pris des décisions très courageuses pour arrêter l’importation de déchets toxiques au pays, mais certains sites contaminés par des déchets italiens, comme la carrière de Chnanaïr, restent intraités. De plus, les autorités n’ont toujours pas réglé la question de la pollution industrielle dans le pays».