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Actualités - CHRONOLOGIE

L'artificier du mouvement aurait été tué pour son refus de mener un attentat anti-israélien Avertissement palestinien au Hamas : il y a une seule autorité ...

L’Autorité palestinienne a affirmé qu’il n’y avait qu’un seul système judiciaire dans les territoires et a déconseillé au mouvement intégriste Hamas de remettre en question les conclusions qu’il rendra concernant la mort de son artificier Mohieddine Charif. «Il y a une seule autorité, une seule commission d’enquête et un seul système judiciaire», a déclaré à la presse Saëb Erekat, membre du Conseil législatif palestinien. «Nous nous félicitons du pluralisme politique, mais nous ne tolérerons jamais le pluralisme en matière d’autorité», a-t-il ajouté. L’Autorité palestinienne et le mouvement Hamas échangent des accusations concernant la mort de Mohieddine Charif, dont le corps criblé de balles a été retrouvé le 29 mars près de Ramallah, en Cisjordanie (VOIR AUSSI PAGE 7). A ce propos, un responsable de la sécurité palestinienne a affirmé hier que l’artificier du mouvement islamiste Hamas, Mohieddine Sharif, a été tué par des rivaux au sein de sa formation pour son refus de mener un attentat anti-israélien. Cette révélation a été faite alors que M. Tayeb Abdel Rahim, un proche collaborateur du président Yasser Arafat, présentait au Conseil législatif palestinien (Parlement), réuni à Ramallah, un rapport sur l’enquête menée sur le meurtre, le 29 mars, dans cette ville autonome de la Cisjordanie de l’artificier du Hamas. Un responsable de la sécurité, qui a requis l’anonymat, a précisé que Sharif avait reçu l’ordre de dirigeants du Hamas, à l’étranger, de mener un attentat, en représailles à la tentative des services secrets israéliens Mossad d’assassiner le chef du bureau politique du mouvement, Khaled Mechaal, en septembre à Amman. Sharif, le principal artificier de la branche armée du Hamas Ezzedine al-Kassam, «a refusé d’exécuter les ordres», ce qui lui a valu d’être marginalisé au profit de Adel Awadallah, un autre dirigeant de Ezzedine al-Kassam, a-t-il ajouté. «Des disputes s’en étaient suivies, car Awadallah avait été chargé de superviser les cellules de Ezzdeine al-Kassam et de gérer leurs finances, ce qui avait conduit au meurtre de Sharif», a expliqué ce responsable. Le Hamas avait énergiquement critiqué l’Autorité palestinienne pour avoir expliqué le meurtre de Sharif par une lutte au sein de la formation, et accusé Israël. Imad Awadallah, le frère de Adel, figure parmi cinq personnes arrêtées et que l’Autorité soupçonne d’implication dans le meurtre. Une affaire de succession Le corps de Sharif a été retrouvé sur les lieux d’une explosion qui a ravagé un garage et une voiture à Ramallah. La version officielle laissait entendre qu’il s’agissait d’une mise en scène pour camoufler le meurtre et faire croire à la mort accidentelle de Sharif alors qu’il manipulait des explosifs. Imad Awadallah avait amené Sharif dans le garage qu’il louait, sous le pseudonyme de «Nadim Abou Senina», à la famille de Ghassan Adassi, un autre militant du Hamas, a expliqué mardi M. Abdel Rahim lors d’une émission sur la radio palestinienne. Selon lui, Awadallah a accusé Sharif de ne pas «suivre les ordres», ce qui a provoqué une discussion animée au terme de laquelle le premier a tiré trois balles sur son interlocuteur, le touchant à deux reprises à la poitrine. M. Abdel Rahim, qui préside la commission d’enquête sur ce meurtre, a ajouté que Adassi avait ensuite préparé, à la demande de Imad Awadallah, une bombe qu’il avait fait exploser trois heures après le meurtre. Aussitôt après son arrestation, Ghassan Adassi, 19 ans, avait confessé avoir fabriqué la bombe et admis qu’il «cherchait à succéder à Sharif», selon M. Abdel Rahim qui a démenti que Adassi ait fait ces aveux sous la torture comme l’affirme le Hamas. Le Conseil législatif palestinien a décidé, après avoir entendu le rapport de M. Abdel Rahim, de former une commission chargée de suivre l’enquête sur le meurtre, ont indiqué des députés. Selon ces députés, M. Abdel Rahim a expliqué au conseil, réuni à huis clos, que les meurtriers de Sharif étaient «actuellement entre les mains de la police et que l’enquête se poursuivait pour savoir qui avait donné l’ordre de l’assassinat». «Le Hamas a des divergences internes» mais «il est important que ces divergences soient contenues pour qu’elles ne donnent pas lieu à des assassinats politiques», a-t-il ajouté. Les responsables de l’Autorité, qui avaient tenté de convaincre les dirigeants locaux du Hamas de mettre fin aux attentats anti-israéliens, avaient imputé dans le passé la responsabilité de certaines attaques à des dirigeants du mouvement qui vivent dans des pays arabes voisins. (Reuters, AFP)
L’Autorité palestinienne a affirmé qu’il n’y avait qu’un seul système judiciaire dans les territoires et a déconseillé au mouvement intégriste Hamas de remettre en question les conclusions qu’il rendra concernant la mort de son artificier Mohieddine Charif. «Il y a une seule autorité, une seule commission d’enquête et un seul système judiciaire», a déclaré à...