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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Liban-sud - Nouveaux développements dans l'affaire du vol de la terre fertile Boueiz menace d'en appeler au Conseil de Sécurité

Le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz a annoncé que le Liban était disposé à réclamer une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies au cas où Israël ne mettrait pas terme au vol de terre dans les régions qu’il occupe au Liban-Sud. Le chef de la diplomatie a précisé en outre que son département avait pris ses dispositions dès confirmation de cette nouvelle agression israélienne. M. Boueiz, qui s’était auparavant entretenu avec ses homologues syrien et égyptien Farouk el-Chareh et Amr Moussa, a tenu hier une conférence de presse consacrée à l’amendement d’un projet de résolution concernant le Moyen-Orient, tel que proposé par les États-Unis à l’Assemblée générale de l’Onu. M. Boueiz avait convoqué les ambassadeurs de Russie et d’Égypte au Liban, MM. Oleg Peressypkine et Adel Khedry, pour demander l’apppui de leurs pays à la position libanaise qui réclame l’amendement du projet. À l’issue de la réunion, l’ambassadeur d’Égypte a déclaré que l’entretien avait porté sur les récents développements de la situation, ainsi que sur les relations bilatérales. De son côté, l’ambassadeur de Russie a assuré qu’un seul sujet avait été discuté, à savoir le projet américain, ajoutant qu’il avait été informé par M. Boueiz «des réserves arabes en général et libanaises en particulier». M. Peressypkine devait refuser de confirmer une éventuelle décision russe d’accorder l’asile politique au chef du Parti des travailleurs au Kurdistan (PKK) Abdulah Ocalan. Devant les journalistes, M. Boueiz devait, à l’issue de ses entretiens de la matinée, exposer son point de vue concernant le projet de loi sur l’enrichissement illicite, avant de répondre à leurs questions. Au sujet du vol de terre par Israël, M. Boueiz a déclaré : «Dès que nous avons été informés de cet acte et des énormes quantités de terre fertile volée, nous avons saisi d’une plainte le Conseil de sécurité, par le biais du secrétaire général des Nations unies, et informé les Etats-Unis et l’Union européenne. Dans notre plainte, nous avons expliqué les détails de l’agression dont nous avons requis l’arrêt immédiat. Nous avons aussi fait assumer à l’État hébreu la responsabilité des dommages subis du fait de cette agression. Nous attendons les résultats de nos démarches». Concernant un éventuel malentendu avec la présidence de l’Assemblée nationale au sujet de cette plainte, M. Boueiz a affirmé que son ministère avait automatiquement réagi à l’affaire et qu’il ignorait tout de l’existence d’un tel malentendu, surtout que M. Berry avait exprimé sa satisfaction devant la rapidité de la réaction officielle. La 425 M. Boueiz a déclaré en outre que, comme chaque année, l’Assemblée générale de l’Onu procède à la publication d’une série de résolutions relatives à la situation qui prévaut dans plusieurs parties du monde, dont le Moyen-Orient. Cette année, a-t-il dit, «on a jugé que la signature des accords de Wye Plantation représentait un développement positif. Aussi, l’Assemblée générale a-t-elle proposé un projet de résolution au sujet duquel nous formulons des réserves car il ne mentionne pas certains droits essentiels des Palestiniens. Nous avons réclamé en outre la mention de la nécessité d’appliquer la résolution 425 car la délégation américaine à l’Onu a présenté un projet selon lequel l’Assemblée générale est consciente que toutes les parties approuvent l’application de toutes les clauses de cette résolution. Nous considérons que ce projet est de nature à accorder un quitus à Israël qui, en fait, n’a accepté que l’application déformée de cette résolution. Le Liban ne peut accepter qu’un amendement stipulant l’application intégrale du texte et de l’esprit de la 425 et nous espérons que le bloc arabe aux Nations unies appuiera un tel amendement». M. Boueiz devait ensuite juger que les accords de Wye Plantation représentent «la pire interprétation des accords d’Oslo», en évitant de mentionner les droits palestiniens les plus élémentaires, dont celui des réfugiés au retour. Il devait aussi assurer que le Liban réclamerait la convocation du Conseil de sécurité au cas où la plainte déjà déposée à l’Onu n’aboutirait pas à l’arrêt de l’agression. En conclusion, M. Boueiz devait formuler des réserves au projet de loi sur l’enrichissement illicite, soulignant qu’il aurait préféré une loi plus globale, englobant non seulement les politiciens et les fonctionnaires, mais aussi la presse, les partis politiques et même des associations religieuses.
Le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz a annoncé que le Liban était disposé à réclamer une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies au cas où Israël ne mettrait pas terme au vol de terre dans les régions qu’il occupe au Liban-Sud. Le chef de la diplomatie a précisé en outre que son département avait pris ses dispositions dès confirmation de cette...