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Actualités - CHRONOLOGIE

Naturalisation - Contre toute annexe au décret Le patriarche syriaque-catholique s'aligne sur la position de Bkerké (photo)

Le patriarcat syriaque-catholique s’aligne sur la position de Bkerké en ce qui concerne l’éventuelle promulgation d’une annexe au décret de naturalisation. Le patriarche syriaque-catholique, Mgr Aghnatios Moussa 1er David, s’est rendu hier auprès du chef de l’Église maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, pour le remercier notamment d’avoir pris part à la cérémonie de son intronisation. À sa sortie de Bkerké, Mgr David a indiqué avoir également débattu avec le cardinal Sfeir du nouveau projet de naturalisation. «Notre position sera celle de Bkerké. Au cas où l’on ne modifierait pas le premier décret, nous ne pourrons pas accepter l’annexe dont la publication est envisagée», a-t-il déclaré avant d’exprimer son appui au communiqué, publié mercredi par l’Assemblée des évêques maronites. La Ligue maronite et Chamoun Il convient de souligner sur ce plan que la velléité manifestée par le pouvoir de publier un deuxième décret octroyant la nationalité libanaise à plusieurs milliers de personnes continue de susciter de vives réactions dans certains milieux locaux, notamment dans les rangs des pôles d’influence chrétiens. L’Exécutif, rappelle-t-on, envisage d’approuver un nouveau train de naturalisations afin de rétablir quelque peu l’équilibre confessionnel rompu à la suite de la signature par le président Élias Hraoui du premier décret. Ce texte avait octroyé la nationalité libanaise à plusieurs dizaines de milliers de personnes, dont une écrasante majorité de musulmans. La Ligue maronite avait alors présenté un recours en invalidation devant le Conseil d’Etat qui en poursuit l’examen. Le deuxième décret projeté par le pouvoir viserait à naturaliser près de 20 000 chrétiens afin de compenser le déséquilibre provoqué par le premier décret. L’assemblée des évêques maronites, réunie mercredi dernier, s’est toutefois opposée à cette «annexe», soulignant qu’il serait erroné de «réparer une faute par une autre». Dans une déclaration faite, mercredi, à sa sortie de Bkerké, le président de la Ligue maronite, M. Pierre Hélou, avait abondé dans ce sens, soulignant que le fait d’accepter le deuxième décret pour rétablir l’équilibre confesionnel reviendrait à reconnaître et accepter de facto le premier train de naturalisation. Cette question a été au centre de la réunion que le conseil exécutif de la Ligue maronite a tenue hier sous la présidence de M. Hélou. A l’issue de la réunion, la Ligue a publié un communiqué soulignant que la volonté du pouvoir d’accorder la nationalité libanaise à plusieurs milliers de personnes «fait fi de la position adoptée à la suite de la publication du premier décret de naturalisation». Réaffirmant sa position de principe concernant ce dossier, la Ligue a souligné qu’il ne saurait être question de «couvrir un scandale par un autre». Après avoir affirmé qu’il s’opposera à la publication d’un nouveau décret de naturalisation, le conseil exécutif de la Ligue s’est opposé à «l’octroi de la nationalité libanaise en vrac par le biais de décrets». En conclusion, la Ligue a réclamé l’approbation d’une «loi moderne définissant les conditions en base desquelles la nationalité libanaise devrait être accordée». De son côté, le leader du Parti national libéral, M. Dory Chamoun, s’est lui aussi déclaré opposé à toute annexe au premier décret de naturalisation. «À la base, toute l’approche suivie au sujet de ce dossier est anti-constitutionnelle, a déclaré le leader du PNL. Il est inconcevable de réparer une faute en commettant une autre, comme l’a souligné le communiqué de l’assemblée des évêques maronites». Hommage à Lahoud Interrogé sur le problème du rétablissement de l’équilibre confessionnel pour ce qui a trait à l’octroi de la nationalité libanaise, M. Chamoun a déclaré : «Il est évident que la question de l’équilibre confessionnelle est fondamentale dans un pays comme le Liban. Mais il est apparu que la dernier train de naturalisation était anticonstitutionnel. Des recours en invalidation ont été déposés à ce propos. Puisque ces recours n’ont toujours pas été tranchés, pourquoi faire preuve de précipitation à ce sujet» ? s’est interrogé en conclusion le leader du PNL. Pour en revenir à l’entrevue entre le cardinal Sfeir et le patriarche syriaque-catholique, il a également porté sur la conjoncture générale dans le pays. Mgr Sfeir a salué à cette occasion «la méthodologie de travail du président élu», le général Émile Lahoud, qu’il a présenté comme une personne «sérieuse et déterminée à œuvrer pour le salut du Liban». Cité toujours par ses visiteurs, Mgr Sfeir a considéré qu’avec «la façon de travailler du général, les Libanais se sentent en sécurité».
Le patriarcat syriaque-catholique s’aligne sur la position de Bkerké en ce qui concerne l’éventuelle promulgation d’une annexe au décret de naturalisation. Le patriarche syriaque-catholique, Mgr Aghnatios Moussa 1er David, s’est rendu hier auprès du chef de l’Église maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, pour le remercier notamment d’avoir pris part à la cérémonie de son...