Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

L'Autorité Palestinienne arrête le porte-parole du Hamas (photo)

Le divorce est désormais total entre l’Autorité palestinienne et le Hamas après l’arrestation hier par la police de Yasser Arafat du porte-parole du mouvement de la résistance islamique et l’exigence par celui-ci de la démission de trois responsables palestiniens, le tout sur fond de polémique au sujet de la mort de l’artificier en chef des fondamentalistes, Mohieddine Sharif. La police palestinienne a procédé dans la journée de jeudi à l’arrestation dans la bande de Gaza autonome d’Abdel Aziz Rantissi. Un haut responsable de la police a indiqué aux journalistes que le porte-parole du Hamas avait été arrêté «pour interrogatoire, à la suite des accusations sans fondements et des insultes qu’il a lancées contre l’Autorité palestinienne». Commentaire du Hamas: «Nous considérons cette mesure comme une grave escalade. C’est une tentative de la part de l’Autorité palestinienne de nous faire taire pour imposer sa version et ses mensonges sans fondements concernant le meurtre du martyr Mohieddine Sharif». L’arrestation de M. Rantissi témoigne «des problèmes internes que vit l’Autorité», a ajouté le Hamas, affirmant que «les arrestations et les pratiques répressives et terroristes n’entameront pas notre détermination à révéler la vérité à notre peuple». La formation intégriste invite l’Autorité de M. Arafat à «reconnaître ses erreurs et à juger les personnes impliquées dans le meurtre» de Sharif. «Il n’y a aucun doute sur l’implication d’officiels de la sécurité palestinienne dans l’élimination de Mohieddine Sharif qui ont ensuite lancé de fausses accusations», avait affirmé le Hamas dans un communiqué. Le Hamas avait accusé l’un des responsables de la sécurité de M. Arafat, le colonel Jibril Rajoub, d’avoir commandité le meurtre de Mohieddine Sharif, et deux autres responsables de chercher à imputer cette mort à une lutte interne au sein du Hamas. «Il n’y a aucun doute sur l’implication d’officiels de la sécurité palestinienne dans l’élimination de Mohieddine Sharif, qui ont ensuite lancé de fausses accusations» a affirmé jeudi le Hamas dans un communiqué. Selon le mouvement, «l’Autorité doit renvoyer tous ceux qui ont été impliqués dans la mort de Mohieddine Sharif, en particulier Jibril Rajoub», le chef de la sécurité préventive en Cisjordanie. La formation intégriste exige également la démission de Tayeb Abdel Rahim, le secrétaire général du Cabinet de M. Arafat, et d’un autre chef de la sécurité, Ismaïl Jabr, pour «avoir accusé les membres du Hamas» de la mort de Mohieddine Sharif. La police palestinienne avait déclaré que Ghassan Adassi, 19 ans, membre du Hamas, avait confessé avoir aidé Abdel Awadallah, un autre chef militaire du Hamas, à tuer Mohieddine Sharif dans le cadre d’une lutte de pouvoir dans les rangs de le branche armée du mouvement. Mais des membres de la famille Adassi ont déclaré jeudi que Ghassan avait été torturé pour faire un faux témoignage, ajoutant que des responsables palestiniens avaient tenté de l’intimider pour qu’il appuie leur version du meurtre. L’Autorité palestinienne a démenti jeudi que Ghassan Adassi ait été torturé après son arrestation. «Ce que le Hamas affirme dans ses communiqués est un tissu de mensonges», a déclaré aux journalistes à Gaza M. Tayeb Abdel Rahim. M. Abdel Rahim a ajouté que Ghassan Adassi «n’avait subi aucune torture ou pression et avait fait des aveux librement». Le corps de Mohieddine Sharif, percé de trois balles, selon une autopsie effectuée par des médecins palestiniens, a été retrouvé après une explosion près de Ramallah, en zone sous contrôle palestinien de la Cisjordanie. Menaces Par ailleurs, les brigades Ezzeddine Kassam, aile militaire du Hamas, ont adressé aux médias un enregistrement vidéo menaçant de semer «la tristesse et l’horreur» en Israël pour venger la mort de Sharif. Le film montre un homme masqué disant s’appeler Adel Awadallah, un des dirigeants des brigades Ezzeddine Kassam, actuellement sur la liste des hommes les plus recherchés par Israël. «Par la vertu de notre saint combat et des saints combattants que nos comptons dans nos rangs, nos sèmerons la tristesse et l’horreur dans le cœur et la maison de chaque sioniste», déclare l’homme masqué dans cet enregistrement. Dans ce message vidéo, il accuse la police palestinienne, y compris le chef de la Sécurité préventive de Cisjordanie, de complicité avec les autorités israéliennes dans l’assassinat de Sharif. Moshé Fogel, porte-parole du gouvernement israélien, a de son côté estimé que le Hamas cherchait un prétexte pour attaquer Israël et ajouté que celui-ci ne se faisait pas d’illusion sur la volonté du mouvement intégriste de «tuer autant d’Israéliens et de juifs que possible». Jeudi, un tribunal militaire israélien a inculpé pour la première fois deux militants du Hamas pour la mort de cinq kamikazes palestiniens et 21 Israéliens tués lors d’attentats-suicide à Jérusalem.
Le divorce est désormais total entre l’Autorité palestinienne et le Hamas après l’arrestation hier par la police de Yasser Arafat du porte-parole du mouvement de la résistance islamique et l’exigence par celui-ci de la démission de trois responsables palestiniens, le tout sur fond de polémique au sujet de la mort de l’artificier en chef des fondamentalistes, Mohieddine...