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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

La 425, prélude à la 520 estime Dory Chamoun

Le chef du Parti national libéral Dory Chamoun a estimé que l’application de la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU est un «prélude» à la mise en œuvre de la résolution 520, adoptée en 1982 par le même Conseil de Sécurité, et qui réclame le départ de toutes les forces étrangères du Liban. M. Chamoun s’exprimait dans une déclaration à Paris à l’issue d’une réunion mardi avec l’ancien président de la République Amine Gemayel et l’ex-chef du gouvernement de militaires, le général Michel Aoun, dans le cadre du «Rassemblement national» que tous trois dirigent. M. Chamoun a indiqué avoir informé ses deux alliés des résultats des contacts qu’il a eus lors de ses récentes visites au Brésil et aux Etats-Unis et souligné que son séjour au Brésil était nécessaire «pour mettre la colonie libanaise au courant de la réalité noire au Liban après que les responsables officiels eurent, lors de leurs voyages au Brésil, dénaturé les faits pour tromper les émigrés». «J’ai demandé à la colonie libanaise de faire pression sur le gouvernement brésilien pour qu’il soutienne l’application de la résolution 425, comme prélude naturel à la mise en œuvre de la résolution 520, dont elle constitue une partie», a-t-il déclaré. Indiquant avoir eu aux Etats-Unis des entretiens avec notamment les responsables chargés du Proche-Orient au département d’Etat, le chef du PNL a précisé que la position de l’Administration américaine était «claire» et qu’elle préconisait «une acceptation par le gouvernement libanais de la proposition israélienne» de retrait conditionnel du Liban-Sud. Pour Washington, a ajouté M. Chamoun, «cela signifie que si Israël souhaite examiner les modalités de son retrait du Liban-Sud, il est du devoir du gouvernement libanais de négocier avec l’Etat hébreu cette question». Selon lui, «les résolutions 425 et 426 prévoient que des questions touchant à la sécurité des deux côtés de la frontière (libano-israélienne) doivent faire nécessairement l’objet d’un examen». «Il ne nous est pas possible de revenir à l’accord d’armistice (datant de 1949), après tous les développements qui ont eu lieu depuis sur le terrain. La situation aujourd’hui diffère de celle qui prévalait au moment de l’armistice. Elle nécessite un échange de vues et un examen approfondi, faute de quoi Israël annulerait son retrait», a-t-il estimé. M. Chamoun a dit «craindre que les surenchères dans le refus (officiel libanais) d’appliquer la 425 ne soient le prélude à un compromis qui consisterait à ne plus exiger le retrait de l’armée syrienne (du Liban) après une évacuation israélienne» du Liban-Sud. «Nous refusons de tels bazars au détriment du Liban et nous estimons que le retrait du Liban-Sud ouvre la voie à l’application de la 520 et au retrait de l’armée syrienne du Liban», a-t-il poursuivi, en se demandant: «Pourquoi appliquerait-on la 425 et pas la 520?». M. Chamoun a en outre indiqué avoir examiné avec les responsables américains la question de la situation des habitants de la bande frontalière occupée. «Nous sommes très soucieux d’empêcher que des massacres se produisent en cas de retrait israélien. Israël doit assumer la responsabilité de la protection des habitants du Sud parce que la présence de ses troupes a causé de nombreux problèmes aux localités et aux villages frontaliers», a-t-il souligné. «En cas de négociations avec le pouvoir libanais, il faudrait de plus étudier les mécanismes permettant de garantir la sécurité de milliers de Libanais travaillant en Israël et celle des membres de l’Armée du Liban-Sud qui devraient être traités comme l’ont été les membres des autres milices libanaises», a-t-il encore dit. Enfin, interrogé sur l’échéance présidentielle prochaine, M. Chamoun a répondu: «Si la situation reste ce qu’elle est, il n’y aura pas d’élection présidentielle. De deux choses l’une, soit que l’on prorogera le mandat d’Elias 1er, soit qu’on désignera à sa place Elias II». Le chef du PNL devait regagner hier Beyrouth. La semaine prochaine il est attendu en Jordanie, où il sera reçu notamment par le roi Hussein.
Le chef du Parti national libéral Dory Chamoun a estimé que l’application de la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU est un «prélude» à la mise en œuvre de la résolution 520, adoptée en 1982 par le même Conseil de Sécurité, et qui réclame le départ de toutes les forces étrangères du Liban. M. Chamoun s’exprimait dans une déclaration à Paris à...