Hraoui : j'ai fait mon devoir .. je m'en vais

«J’ai fait mon devoir...je m’en vais». Le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, a une nouvelle fois exclu toute prorogation de son mandat dans une interview accordée au quotidien émirati «Al-Ittihad». «Le Liban est un pays démocratique. Il est important de changer de visages de temps à autre, parce que les gens aiment voir de nouvelles figures», a-t-il dit. M. Hraoui a indiqué qu’il n’était pas concerné par le profil du prochain président de la République «Le Parlement à toute la liberté de choisir, a-t-il dit avant d’ajouter: Il est évident que ce n’est pas uniquement la Chambre qui élit le chef de l’Etat. Beaucoup de parties s’en mêlent. Pour ma part j’accueillerais favorablement l’élection de n’importe quelle personnalité. Je suis disposé à me tenir à ses côtés de temps en temps si je peux lui être utile, sinon je resterai chez moi». Le chef de l’Etat a réitéré son rejet de la proposition israélienne concernant le retrait conditionnel du Liban-Sud. «La résolution 425 est un verdict international en faveur du Liban, a-t-il dit. Si nous acceptons de nous asseoir autour d’une table (avec les Israéliens) pour négocier, nous risquons de perdre ce jugement. La responsabilité de l’application de cette résolution incombe au secrétaire général des Nations unies. S’il estime que l’aide de l’armée libanaise est nécessaire, nous sommes prêts à contribuer (à l’action qui nous sera demandée). Mais je souhaite poser une question: le retrait du Liban-Sud suffit-il pour consolider la sécurité au Proche-Orient? Y a-t-il une stabilité sur le plan sécuritaire à l’intérieur des territoires palestiniens, dans le Golan, ou en Jordanie. La répression par l’armée jordanienne des manifestation de Maan (le 19 février) montre qu’il n’en n’est rien». Le chef de l’Etat a précisé à cette occasion que l’armée libanaise compte 63500 hommes sans les membres des Forces de sécurité intérieure (FSI) et des différents services de sécurité. Selon lui, 7000 soldats et officiers sont déployés dans la Békaa depuis les affrontements qui ont opposé l’armée à l’ancien secrétaire général du Hezbollah, cheikh Sobhi Toufayli.