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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Aoun pour un système de sécurité mixte libanais et international

Le général Michel Aoun s’est prononcé hier en faveur de la mise en place au Liban d’un «système de sécurité mixte libanais et international» notamment au Liban-Sud, qui serait fondé sur l’application des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, et en premier lieu la résolution 520 (1982), qui exige le retrait de toutes les forces étrangères du Liban. L’ancien chef du gouvernement de militaires a fait cette proposition dans le cadre de sa déclaration hebdomadaire diffusée sur Internet. Accusant les dirigeants libanais d’avoir «perdu à la fois la mémoire et le sens de la prévoyance», il a estimé que les derniers développements au sujet du Liban-Sud obéissent à un scénario qui s’est selon lui répété à maintes reprises durant la guerre. Pour le général, «tout commence toujours par un projet d’accord soumis par Israël, que le Liban rejette sous la pression de la Syrie. Deuxième étape, Israël se rebiffe et la Syrie nous fournit des garanties verbales. Enfin, l’Etat hébreu se retire, et la tragédie se produit: massacres, destructions et exode de population». «Les Libanais savent très bien qui sont les véritables commanditaires de ces tueries et qui en sont les exécutants. L’image est claire dans la tête de chaque Libanais, qui imagine parfaitement ce scénario se répéter une fois de plus dans la bande frontalière après le retrait israélien», a-t-il dit. «Et pourquoi donc ne se répéterait-il pas, puisque les joueurs sont toujours les mêmes et que le jeu n’a pas changé»? s’est-il interrogé. Le général Aoun a néanmoins estimé qu’Israël «n’a besoin ni de garanties de sécurité ni d’accords pour évacuer le Liban-Sud». Selon lui, l’Etat hébreu «est suffisamment puissant pour cela». «En revanche, ce sont les habitants du sud qui ont besoin de garanties politiques et de sécurité. Or, les gouvernements libanais successifs, incapables de régler le problème de ces habitants isolés depuis 1975, se comportent avec eux comme s’ils étaient tous des agents (d’Israël), et cela dans le but de dissimiler l’incapacité du pouvoir central à remplir son devoir à l’égard de ces citoyens», a-t-il poursuivi. «Voilà pourquoi nous ne voulons pas d’un système de sécurité qui soit garanti par la Syrie, que ce soit au Liban-Sud ou dans le reste du pays. Comment d’ailleurs pourrions-nous faire confiance à celui qui, sous prétexte de nous protéger, menace nos vies et nos biens? Ce que nous voulons, c’est un système de sécurité mixte libanais et international qui soit fondé sur les résolutions de l’ONU et en particulier sur la résolution 520, ainsi que sur tout autre texte prévoyant l’application du droit international», a ajouté le général. «De là la nécessité de revenir devant les instances internationales pour y examiner la question libanaise, après l’échec des solutions adoptées jusqu’ici», a-t-il conclu.
Le général Michel Aoun s’est prononcé hier en faveur de la mise en place au Liban d’un «système de sécurité mixte libanais et international» notamment au Liban-Sud, qui serait fondé sur l’application des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, et en premier lieu la résolution 520 (1982), qui exige le retrait de toutes les forces étrangères du Liban....