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Actualités - CHRONOLOGIE

L'impasse au P.O. déboucherait sur une confrontation , s'inquiète Washington

La parole est maintenant aux parties intéressées: telle est en substance le commentaire fait par Washington au lendemain de la tournée effectuée par Dennis Ross pour examiner la possibilité de relancer le processus de paix au Proche-Orient. Le blocage de ce processus inquiète Madeleine Albright, qui en a fait part au ministre égyptien des Affaires étrangères Amr Moussa. Dans une déclaration aux journalistes, M. Moussa a indiqué que, lors d’un entretien téléphonique qu’il a eu avec Mme Albright mercredi soir, «son inquiétude était claire concernant les événements dans la région, notamment sur le volet palestinien» du processus de paix. «Mme Albright est parfaitement consciente du facteur temps et de l’importance d’agir rapidement dans le processus de paix», a ajouté M. Moussa, avant son départ pour Rome, où il doit effectuer une visite de 48 heures. «La région est menacée par les tergiversations israéliennes et le recul du processus de paix», a-t-il poursuivi. Le secrétaire d’Etat Madeleine Albright a estimé que quelques progrès avaient été effectués au cours du dernier effort diplomatique, reconnaissant toutefois que ce n’était «pas encore suffisant» pour arriver à un accord qui puisse relancer les négociations. Officiellement, ainsi que l’a fait savoir un officiel qui a requis l’anonymat, les Etats-Unis attendent une réponse définitive d’Israël et des Palestiniens sur leur proposition de relancer le processus de paix. «Nous allons décider au cours des prochains jours quelle est la meilleure façon de procéder et dans une mesure non négligeable, cela dépendra de ce qu’ils nous auront répondu», a affirmé le responsable. «Ils savent que nous atteignons la limite de ce que nous pouvons faire», a déclaré le responsable. Il a précisé que Washington ne prendrait pas le risque de perdre sa crédibilité en laissant traîner indéfiniment le processus sans résultats. L’Administration Clinton cherche à s’assurer que le processus de paix sera relancé avant mai 1999, la date fixée pour achever les négociations sur le «statut final» de Jérusalem, sur les frontières d’Israël et sur l’existence d’un Etat palestinien. «Nous considérons le 4 mai 1999 comme une date très sérieuse car y arriver sans rien de concret inciterait les parties à agir unilatéralement» ce qui, selon le responsable, déboucherait sur une «confrontation». Cette crainte est partagée par le président égyptien Hosni Moubarak, selon qui la seule alternative au blocage sera le «terrorisme et la violence». Le Raïs a jugé «inconcevable que (le premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu déclare que si les Etats-Unis lui imposent quelque chose, il s’adressera à ses amis au Congrès». «Il ne s’agit pas là de paroles sensées ni d’un style permettant aux Etats de traiter entre eux, a martelé M. Moubarak. Si un petit Etat comme Israël lance de tels mots aux Etats-Unis, cela soulève beaucoup de points d’interrogation». M. Moubarak, qui avait rencontré mercredi le président palestinien Yasser Arafat, a indiqué que ce dernier a «accepté par principe la proposition américaine quoique les détails de cette initiative lui sont inconnus».
La parole est maintenant aux parties intéressées: telle est en substance le commentaire fait par Washington au lendemain de la tournée effectuée par Dennis Ross pour examiner la possibilité de relancer le processus de paix au Proche-Orient. Le blocage de ce processus inquiète Madeleine Albright, qui en a fait part au ministre égyptien des Affaires étrangères Amr Moussa. Dans...