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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Mordehaï : nous n'exigeons plus un retrait syrien du Liban

Le ministre israélien de la Défense Yitzhak Mordehaï a indiqué publiquement hier qu’Israël ne réclamait plus un retrait syrien du Liban comme condition à un accord avec Beyrouth sur le Liban-Sud. «Nous comprenons les intérêts syriens au Liban et nous ne demanderons pas le retrait de leurs troupes de ce pays» en contrepartie d’un retrait militaire israélien du Liban-Sud, a déclaré M. Mordehaï lors d’une assemblée publique près de Tel-Aviv. M. Mordehaï a souligné qu’Israël voulait seulement un «accord de sécurité» avec le Liban pour retirer son armée du sud du pays et non un «traité de paix». Par ailleurs, selon M. Uri Lubrani, coordonnateur des activités israéliennes au Liban, Israël a de bonnes chances de promouvoir son initiative en vue d’un retrait militaire négocié du Liban-Sud. «Le secrétaire d’Etat américain Mme Madeleine Albright a légitimé le processus entamé, même si nous savons qu’il faudra beaucoup de temps pour réduire les écarts», a-t-il affirmé dans une conférence de presse à Jérusalem. «Je m’occupe depuis 15 ans du problème libanais, et j’estime que le texte adopté mercredi par Israël signifie que nous touchons au but», a affirmé M. Lubrani. Il a souligné que «le projet strictement sécuritaire a un caractère humanitaire et vise à épargner les vies de militaires et de civils tant chez les Israéliens que chez les Libanais». M. Lubrani a fait valoir «qu’Israël n’a pas de revendications territoriales au Liban, et cherche avec candeur un moyen qui permette à ce pays de recouvrer sa souveraineté». Selon lui, «l’initiative israélienne a causé beaucoup d’embarras au sein du Hezbollah. Ses dirigeants ont adopté à ce sujet une position qui diverge de celle de l’Iran». Interrogé sur d’éventuels contacts secrets entre Israël et des officiels libanais, le haut fonctionnaire a répondu: «Le concept d’officiel au Liban est quelque chose de volatile. Leurs réactions négatives ont été dictées, car les Libanais sont contraints de s’aligner sur les positions de la Syrie». «Nous n’ignorons pas la dimension syrienne, mais pour l’heure nous nous occupons uniquement du volet libanais. Il est possible de progresser, car l’armée libanaise constitue aujourd’hui une force réelle capable d’assumer ses responsabilités», a-t-il dit. «Il y a deux ans, l’armée libanaise ne paraissait pas viable. Elle était composée de brigades formées sur le mode ethnique et confessionnel, alors qu’aujourd’hui elle est réorganisée et semble en mesure de faire régner la sécurité et d’assurer la souveraineté libanaise». M. Lubrani a réitéré que tout retrait israélien devrait comporter des arrangements préservant la sécurité des quelque 2.500 hommes de sa milice auxiliaire l’Armée du Liban-Sud (ALS) et de la population de la «zone de sécurité» qu’Israël occupe au Liban. «Nous nous sommes engagés à ce qu’ils ne soient pas harcelés. Si cela doit être le dernier problème à aborder, je crois que nous n’aurons pas trop de mal à le résoudre. Lorsqu’il y a un désir partagé d’aller de l’avant, on finit par trouver des arrangements», a-t-il affirmé. Tirant argument du calme qui règne dans le Golan depuis la signature d’accords de désengagement avec la Syrie, scrupuleusement respectés depuis 1974, il a estimé que «des arrangements sécuritaires peuvent aussi faire leurs preuves au Liban».
Le ministre israélien de la Défense Yitzhak Mordehaï a indiqué publiquement hier qu’Israël ne réclamait plus un retrait syrien du Liban comme condition à un accord avec Beyrouth sur le Liban-Sud. «Nous comprenons les intérêts syriens au Liban et nous ne demanderons pas le retrait de leurs troupes de ce pays» en contrepartie d’un retrait militaire israélien du Liban-Sud,...