Wye Plantation Premiers accrocs israéliens dans l'application (photo)

Benjamin Netanyahu a annoncé lundi que l’accord de Wye Plantation, qui devait entrer en application dans la journée, n’aurait de valeur qu’une fois ratifié par la Knesset au terme d’un débat programmé la semaine prochaine, son gouvernement ayant prévu d’en examiner les termes à partir d’aujourd’hui dans l’après-midi. Le vote des ministres ne devant intervenir qu’à partir de demain soir. Quatre lettres de garanties américaines accompagnent l’accord et seront soumises à l’approbation du Cabinet. Le Premier ministre israélien s’en est expliqué par téléphone avec Yasser Arafat qui a accepté d’attendre «quelques jours». Ezer Weizman, le président israélien, a estimé de son côté que l’accord devrait être carrément reporté jusqu’après la tenue d’élections anticipées et la formation d’un nouveau gouvernement. Les Palestiniens, quant à eux, ont commencé, depuis hier, d’appliquer les termes de l’accord tout en dénonçant les travaux d’agrandissement de la colonie d’implantation juive de Kiryat Arba, à proximité de la ville cisjordanienne de Hébron, qui ont débuté lundi, et la reprise, la veille, du chantier de Ras al-Amoud, autre colonie juive implantée, elle, dans le secteur arabe de Jérusalem. L’entourage du Premier ministre israélien précise que les manœuvres des bulldozers à Kiryat Arba ne sont que le résultat d’une procédure technique engagée il y a deux ans. Sur le plan interpalestinien, on note un net durcissement de l’Autorité à l’égard du Hamas, accusé d’être une «faction à la solde de l’Iran», ce dernier pays voulant «créer un nouvel Afghanistan» dans les territoires. D’ailleurs, en fin de soirée, Arafat annonçait en personne que le plan antiterroriste réclamé par l’État hébreu et prévu dans les accords de Wye Plantation avait déjà été finalisé, ce qui a été confirmé par Washington à l’heure d’aller sous presse.