Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGE

Fibres optiques - Des applications multiples qui révolutionnent le domaine des télécommunications Une technologie de point au service de la téléphonie fixe

Petit à petit, l’ancien réseau de téléphonie fixe, devenu vétuste et ravagé par les années de guerre, a fait place à un nouveau système dont les effets ont commencé à se faire sentir depuis peu. De même l’apparition du réseau Internet et son expansion rapide sur le marché libanais, ont bouleversé le monde local de la communication. Derrière ces innovations, la fibre optique, une technologie de pointe toute récente, la plus performante qui puisse exister, tant du point de vue de sa capacité de transmission, que de la vitesse à laquelle les données sont véhiculées. La fibre optique a en effet révolutionné le domaine des télécommunications, en introduisant ‘un mode d’acheminement de pointe’, connu sous le nom de High Performance Transport Media. Au Liban, l’introduction du système de fibres optiques remonte à 1994, lorsque le ministère des Postes et Télécommunications a initié le projet de réhabilitation du système global du réseau téléphonique. Un appel d’offre avait alors été soumis aux différentes sociétés en présence. Trois sociétés ont finalement été retenues : Siemens, Alcatel, Ericson, chacune ayant été chargée, sur la base d’un contrat dit «Clé en main» d’une section géographique donnée (Siemens couvre par exemple Beyrouth, le Mont Liban, et la région du Chouf). Intitulé PSTN (Public Switch Telephone Network), le projet consiste à modifier l’ancien système qui fonctionnait à l’aide d’un support beaucoup moins performant et sujet aux interférences extérieures (lignes qui «n’accrochaient» pas, parasites de tous genres, etc…), en le remplaçant par le système ‘numéris’, avec pour support des câbles optiques. Le nouveau système, permet en effet un mode de connexion plus rapide et moins vulnérable aux pannes et aux coupures diverses. Des études entreprises par des organismes spécialisés ont démontré que le taux de pannes qui était de 90% sur l’ancien réseau a été réduit à 26% avec le transfert sur le nouveau système. Autre bonne nouvelle avec le nouveau système : la disparition des milliers de fils et de câbles de téléphone couvrant le ciel de certains quartiers de Beyrouth. Car, l’avantage qu’offrent les fibres optiques est le fait qu’elles sont invisibles puisqu’il s’agit d’une installation souterraine, ce qui explique, en partie, les kilomètres de tranchées creusées le long des routes, travaux qui ne font qu’aggraver le problème endémique de la circulation. Voilà peut-être l’occasion d’accorder aux initiateurs de ce projet, quelques circonstances atténuantes… Aujourd’hui, le projet est exécuté dans une proportion de 80%, le reste devant être achevé en cours d’année. Le nouveau réseau devra bientôt couvrir tout le territoire libanais, et être à même en l’an 2000 d’assurer un taux de couverture de 33% (la couverture étant actuellement de l’ordre de 14 à 16%). Ogero prend le relais Le projet de réfection du réseau téléphonique prévoyait à l’origine l’installation de quelque 20.000 nouvelles lignes par mois (en plus des lignes déjà disponibles qui devaient être transférées sur le nouveau réseau). Un objectif ambitieux, dont le suivi devait nécessairement être assuré par une structure opérationnelle et efficace, «que n’entraverait pas la lourdeur bureaucratique d’une administration traditionnelle» explique M. Nadim Jawhari, directeur commercial de Ogero (organisation de gestion et d’exploitation de Radio Orient), un office public opérant sous la tutelle du ministère des Postes et Télécommunications mais fonctionnant à la manière d’une organisation de type commercial. «Ogero a donc été chargé d’assurer le transfert des abonnés de l’ancien réseau sur le nouveau, et d’établir de nouvelles lignes pour les nouveaux abonnés», et surtout d’accélérer le processus de rénovation du secteur du téléphone, cet organisme ayant l’avantage de passer outre les «15 signatures administratives requises dans le cadre du ministère, avant d’obtenir une ligne». Résultats: 465 000 abonnés aujourd’hui sur le réseau, plus une capacité opérationnelle à répondre aux nouvelles demandes qui a pratiquement décuplé. Une véritable consolation pour tous ceux qui ont vécu le calvaire lorsqu’ils s’aventuraient, il y a quelque temps encore, à demander une nouvelle ligne, qui devaient attendre des mois avant d’obtenir gain de cause, à moins d’avoir «un bon piston», seul moyen d’accélérer la procédure. Les coûts de l’installation d’une ligne téléphonique, quoique encore assez élevés, (452 000 LL) peuvent être échelonnés sur un an, le premier payement pouvant être fait 3 mois après l’installation de la ligne, c’est-à-dire à la réception de la première facture. Seul point sombre sur ce tableau, la question de la facturation. A l’instar des plaintes déposées par les abonnés aux cellulaires, la téléphonie fixe a également fait l’objet de plusieurs critiques provenant de personnes ayant reçu des factures élevées, ou encore, des factures datant de 1984! Le directeur commercial d’Ogero explique qu’il s’agit de factures qui n’avaient pas été réglées à temps et qui doivent bien être payées un jour. M. Jawhari a cependant affirmé qu’un nouveau système de facturation détaillé verra bientôt le jour.
Petit à petit, l’ancien réseau de téléphonie fixe, devenu vétuste et ravagé par les années de guerre, a fait place à un nouveau système dont les effets ont commencé à se faire sentir depuis peu. De même l’apparition du réseau Internet et son expansion rapide sur le marché libanais, ont bouleversé le monde local de la communication. Derrière ces innovations, la fibre...