Florilège de jeunes talents à l'USJ

Soirée musicale, jeudi soir, sur le campus des Sciences médicales de l’Université Saint-Joseph organisée par l’association à but non lucratif USJ sans frontières. Les recettes de cette manifestations sont destinées aux personnes démunies. Une dizaine de jeunes talents ont donc proposé un bouquet de notes groupant des partitions de Beethoven, Mozart, Bach, Strauss et Schubert. Un joli panaché qui a permis de mesurer le talent des jeunes interprètes. Chant, piano, flûte, violon et guitare se sont relayés pour un discours musical empreint d’une grande richesse sonore et d’une grande variété de thèmes. Duo de piano et violon avec la sonate du printemps op 24 de Beethoven où Cima Moussalli a accompagnée au clavier par de beaux accords les tirades emportées de l’archet aux accents impétueux et romantiques d’Aban Zirikly. Douceur d’une voix de soprane avec Nayla el-Hajj (accompagnée au piano par May Abou Jaoudé) dans un extrait des «Noces de Figaro» de Mozart. Et qui ne connaît «Für Elise» de Beethoven interprétée ici par Mayssam Bachacha? Changeant de ton avec la flûte (Jean Yasmine) et la guitare (Joseph Dibane) voilà la rigueur d’une étude à deux parties de F. Sor et une «Polonaise» de G. Fursteanu. Atmosphère chargée de piété et de ferveur avec la cantate de Bach «Jésus que ma joie demeure» où s’est élevée avec grâce la voix de Nayla el-Hajj accompagnée à nouveau au piano par May Abou Jaoudé. Richesse sonore du piano seul avec Cima Moussalli interprétant avec fougue et sentiment les «Variations et final» de C. Lambert. Flot de notes heureuses et de rythmes gais avec «Aimer, boire et chanter» et le«Beau Danube bleu» de J. Strauss où Nayia el Hajj prêtait sa voix pour ces célèbres airs de valses, accompagnée au piano par May Abou Jaoudé. Pour terminer du Schubert dans une brillante partition pour piano à quatre mains. Cima Moussalli et le Dr André Baladi ont interprété avec un remarquable sens de la synchronisation et avec enthousiasme cette délicieuse «Fantaisie en la mineur op 103» où flotte le lyrisme contenu, les idées généreuses et l’originalité d’écriture de l’auteur du «Roi des aulnes».