Nostalgie - Silent Stories de Marilyn Stafford Voyage en photos dans le Liban des années soixante (photos)

«Silent Stories» c’est une collection de 140 photos en noir et blanc représentant des scènes de vie. Le Liban des années soixante vu à travers l’objectif d’une photographe américaine. L’ouvrage vient de paraître aux éditions locales «Saqi Books». Préface en anglais de Vénus Khoury Ghatta. Marilyn Stafford est venue au Liban au début des années soixante. Elle accompagnait son mari, correspondant de presse au Moyen-Orient. Pendant cette période, elle avait arrêté de travailler pour s’occuper de sa fille de deux ans et demi. Le fait de pouponner n’a pas empêché son œil de photographe de rester toujours en éveil. La manière de vivre à l’orientale exerçait sur elle une fascination presque hypnotique. Incapable de résister plus longtemps, elle se mit à arpenter la ville, ses souks, ses cafés, ses festivités…Puis la montagne et ses villages, ses us et coutumes… Une première tentative de publication avorte, par suite d’un désaccord avec l’éditeur. Puis Marilyn Stafford est partie. Il y a eu la guerre et le portfolio a dormi dans un tiroir. Pensive, la photographe feuillette son ouvrage, s’arrête sur une photo représentant des enfants en train de jouer dans la rue. Elle caresse la feuille du bout des doigts. «Sont-ils encore vivants ? Que sont-ils devenus ?» «Silent Stories» nous emmène dans un voyage à travers le temps. Mais à part les souvenirs nostalgiques, Stafford vise là à donner une vision riche en images d’un pays qui a trop souvent été mal compris. «Il faut prendre le temps de regarder ce qui se trouve autour de soi, d’observer, de s’émerveiller aussi», conclut Marilyn Stafford.