Liban-sud - Berry : Israël vole la terre libanaise Quatre miliciens de l'ALS blessés à Kantara

La tension demeure vive au Liban-Sud alors que la résistance poursuit ses attaques contre les forces d’occupation israéliennes et l’Armée du Liban-Sud. Quatre miliciens pro-israéliens ont été blessés mercredi soir dans une attaque revendiquée par Amal. De son côté, le président Nabih Berry a accusé l’État hébreu de « voler» de la terre fertile de la zone qu’il occupe. Entre-temps, le problème des prisonniers libanais détenus en Israël reste entier. Le comité national qui s’emploie à soulager leurs souffrances a rencontré le président du CICR au Liban, Henri Fournier. Pour en revenir aux opérations militaires, l’ALS a confirmé que quatre de ses combattants ont été blessés mercredi soir par des tirs qui ont pris pour cible la position de Kantara, située dans le secteur occidental de la zone occupée. Ces tirs ont été revendiqués dans un communiqué à Beyrouth par le mouvement Amal. Rappelons que, quelques heures auparavant, un soldat israélien avait été gravement blessé dans une attaque au mortier menée par le Hezbollah. L’artillerie israélienne a riposté à ces attaques dès l’aube d’hier en pilonnant le secteur occidental du Liban-Sud à coups de dizaines d’obus de 120 et 155 mm. Berry : Halte au vol de la terre Par ailleurs, le chef du Parlement, Nabih Berry, a accusé hier l’État hébreu de « voler» de la terre fertile de la zone qu’il occupe au Liban-Sud. «Nous détenons des preuves qu’Israël emporte systématiquement, à l’aide de bulldozers, des centaines de tonnes de terre qu’il vole dans la région d’al-Marj et dans d’autres régions du Sud», a affirmé M. Berry dans une lettre adressée à plusieurs pays ainsi qu’aux secrétaires généraux de l’Onu, Kofi Annan, et de la Ligue arabe, Esmat Abdel Méguid. «Ils transfèrent la terre vers des terrains agricoles dans le nord de la Galilée», a-t-il ajouté. Le président de l’Assemblée a appelé la communauté internationale à «mettre fin à cette opération de vol perpétrée par l’ennemi israélien et qui est en violation de toutes les normes et conventions internationales». Selon M. Berry, «il s’agit d’une nouvelle preuve de la politique provocatrice menée par Israël dans la zone occupée, confiant qu’il peut impunément défier les lois internationales et violer la souveraineté d’un autre État». Le comité des prisonniers chez Fournier D’autre part, le président de la délégation du CICR au Liban, Henri Fournier, a reçu le chargé des relations publiques auprès du comité national des prisonniers libanais détenus dans les prisons israéliennes, Jamal Mahroum, lui-même ancien détenu. Celui-ci a soulevé avec le responsable du CICR le problème des aides en vivres et en vêtements aux familles des détenus, en situation difficile. Par ailleurs, le comité a lancé un appel à toutes les organisations humanitaires locales et internationales pour les inciter à participer à la campagne mondiale qu’il a lancée pour la libération des mineurs détenus dans la prison de Khiam. Mais les détenus ne sont pas les seules victimes de l’occupation. En effet, les pêcheurs de Tyr sont toujours la cible d’un blocus maritime israélien qui les empêche d’exercer normalement leur métier. Hier, le syndicat des pêcheurs leur a distribué une aide en équipements et matériels destinée à compenser les pertes qu’ils ont subies en raison du blocus et de l’invasion israélienne d’avril 1996. 540 pêcheurs ont bénéficié de cette aide offerte par l’Onu en collaboration avec le ministère libanais de l’Agriculture et de la Fao.