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Actualités - CHRONOLOGIE

Criminalité - Cascades de condamnations La petite Fatmé risque d'être amputée de trois doigts de pied

La petite Fatmé Jassem, âgée de 10 ans, victime de la barbarie des adultes, hospitalisée à l’AUH, risque d’être amputée de trois doigts de pied, si l’on en croit des sources proches des milieux de l’enquête qui se basent sur des informations distillées par les médecins traitants. Le procureur du Liban-Nord Walid Eido a affirmé que «le rapport des médecins chargés du traitement de Fatmé constituera l’élément principal qui déterminera l’orientation que devra prendre l’affaire. Si la petite doit perdre l’usage d’un de ses membres, le dossier sera déféré devant les Assises. Le cas échéant, c’est la cour pénale qui se saisira de l’affaire». Il a par ailleurs indiqué qu’il a engagé des poursuites contre Marwan Hamed, non pas en tant que complice mais en tant qu’acteur au même titre que son épouse Hanane. Le couple est accusé d’avoir battu et torturé la petite en l’attachant par les chevilles à l’aide de chaînes en fer . Le juge Eido a également engagé des poursuites contre le père de Fatmé pour avoir violé la loi portant le No 9817 qui interdit le travail des enfants de moins de 13 ans. Le père de la petite a été relâché sous caution d’élection de domicile. Par ailleurs, les milieux de l’enquête ont affirmé que la thèse avancée par l’avocat du couple Hamed , Me Mohamed Hafez, au sujet de l’existence d’une sœur jumelle de Fatmé a été rejetée. Il s’est avéré que les deux sœurs ne sont pas jumelles. L’avocat a prétendu qu’on avait procédé à un échange des deux sœurs pour inculper les Hamed. De même, la version selon laquelle Fatmé aurait été heurtée par une voiture n’a pas été retenue, cette hypothèse n’ayant pas pu être démontrée. Les commissions parlementaires des droits de l’homme et de l’enfant ont stigmatisé «le crime qui a eu lieu à Tripoli et dont a été victime la petite Fatmé Jassem». La réunion conjointe des commissions s’est tenue en présence des députés Mme Nayla Moawad, MM. Michel Moussa, Mohamed Abdel Hamid Beydoun, Salah Haraké, Ahmed Soueid et Estéphan Doueihy ainsi que l’ancien député Mme Maha Khoury Assaad. Mme Moawad a vivement condamné le crime de Tripoli affirmant par ailleurs que cette affaire jette la lumière sur le grave problème que représente le travail des enfants en dépit de la promulgation d’une loi en 1996 interdisant le travail des enfants de moins de 13 ans et la mise en vigueur en 1998 de la loi imposant l’enseignement obligatoire et gratuit. Elle a affirmé que l’affaire de la petite Fatmé remet sur le tapis le problème de la délinquance juvénile faisant allusion aux gamins qui sillonnent les rues de la capitale en demandant l’aumône. De son côté, le député Michel Moussa, président de la commission des droits de l’homme, a mis l’accent sur la nécessité de mettre en œuvre une politique sociale qui viserait à conscientiser la société sur le problème de la délinquance juvénile et à réhabiliter les délinquants à travers des centres de réinsertion sociale spécialisés. Pour sa part, Mme Bahia Hariri, député de Saïda, a insisté sur l’importance de mettre de côté les discours et de passer à l’action en élaborant un plan pratique pour l’application de l’enseignement obligatoire et gratuit des enfants.
La petite Fatmé Jassem, âgée de 10 ans, victime de la barbarie des adultes, hospitalisée à l’AUH, risque d’être amputée de trois doigts de pied, si l’on en croit des sources proches des milieux de l’enquête qui se basent sur des informations distillées par les médecins traitants. Le procureur du Liban-Nord Walid Eido a affirmé que «le rapport des médecins chargés...