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Actualités - DISCOURS

Il a été reçu hier à Paris par Chirac qui a confirmé sa visite fin mai à Beyrouth Hariri : pas d'abolition du confessionnalisme sans l'accord de tous les libanais

Le premier ministre Rafic Hariri a été reçu hier à Paris par le président français Jacques Chirac, qui a confirmé à cette occasion son intention de visiter le Liban les 30 et 31 mai pour l’inauguration de la Résidence des Pins. Il s’agira du troisième voyage au Liban de M. Chirac depuis son élection à la présidence. L’entretien, qui s’est déroulé à l’Elysée, a permis d’évoquer «les relations bilatérales et les perspectives de la visite» de M. Chirac au Liban, a-t-on indiqué à la présidence française. M. Hariri se trouvait depuis vendredi soir en visite privée à Paris, au terme d’un voyage officiel de deux jours en Autriche. Après la France, il est attendu en Arabie Séoudite, également pour un séjour privé. Avant de quitter Vienne, et à la suite du discours qu’il a prononcé à l’Académie diplomatique de la capitale autrichienne, vendredi soir, devant quelque 500 personnes, le premier ministre a répondu aux questions d’un certain nombre d’invités sur des sujets d’actualité au Liban et au Proche-Orient. Il a fait savoir à cette occasion qu’il n’était pas en faveur de l’abolition du système confessionnel en vigueur au Liban «tant qu’il n’y a pas de consensus» chez tous les Libanais sur cette question. D’autre part, il a indiqué que son gouvernement allait entamer le mois prochain des négociations en vue d’adhérer au partenariat avec l’Union européenne. Interrogé sur les raisons de l’insistance permanente du Liban sur la concomitance des volets libanais et syrien du processus de paix au Proche-Orient, M. Hariri a indiqué que le Liban et la Syrie «sont convenus de ne signer qu’ensemble un quelconque accord de paix avec Israël». Il a réaffirmé à cet égard «la disposition des deux pays à signer un traité de paix en un délai n’excédant pas trois mois si Israël se déclarait prêt à se retirer du Liban-Sud et du Golan». «Nous voulons la paix, et nous croyons que par le biais de négociations, nous pouvons y parvenir. Seulement, depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel gouvernement israélien, nous sentons que nous allons au-devant d’une impasse. Nous espérons que les Américains s’emploieront à relancer le processus de paix car le Liban, qui considère la paix juste et globale comme étant un objectif stratégique, en serait le plus grand bénéficiaire», a dit M. Hariri. M. Hariri a noté que «les juifs et les musulmans ont vécu ensemble en paix durant des siècles» et que le «problème actuel est d’ordre politique». «Je veux que mes enfants et les leurs (les Israéliens) vivent demain en paix», a-t-il lancé. Evoquant le rôle de l’Europe, le premier ministre a souligné que «tous les pays européens sont des amis du Liban». Il a exprimé le souhait d’une plus grande implication du Vieux Continent dans le processus de paix car, a-t-il dit, «les Européens nous comprennent mieux que les autres». Appelant en outre l’Europe à accroître son assistance financière et technique au Liban, il a indiqué que Beyrouth allait «entamer le mois prochain des négociations en vue du partenariat avec l’Union européenne». Un pays fondé sur le «consensus» Sur le point de savoir s’il était en faveur de l’abolition du système confessionnel au Liban, M. Hariri, tout en soulignant que cette abolition était prévue par la Constitution, a fait valoir que pour atteindre cet objectif, il faudrait que «tout le monde en soit convaincu». «Certains dirigeants ont encore peur de cette proposition. Personnellement, je voudrais que cela se fasse, mais je crois qu’il ne serait pas sage d’envisager l’abolition tant qu’il n’y a pas de consensus à ce sujet chez tous les Libanais, parce que le Liban est un pays fondé sur le consensus et sur la coopération entre tous, et cela fait son charme et sa beauté». M. Hariri a enfin souhaité, en réponse à une question, une participation accrue des femmes à la vie politique du pays. «Je crois dans un rôle fort et efficace de la femme et la preuve en est la présence de ma propre sœur au Parlement et le fait qu’elle préside la commission parlementaire de l’Education. J’espère que le prochain gouvernement, que j’en sois ou non le chef, comprendra des femmes, ce qui serait une première au Liban», a-t-il dit.
Le premier ministre Rafic Hariri a été reçu hier à Paris par le président français Jacques Chirac, qui a confirmé à cette occasion son intention de visiter le Liban les 30 et 31 mai pour l’inauguration de la Résidence des Pins. Il s’agira du troisième voyage au Liban de M. Chirac depuis son élection à la présidence. L’entretien, qui s’est déroulé à l’Elysée,...