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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

L'afflux de délégations se poursuit à Dar El-Fatwa Jouzou : les menaces ne nous font pas peur

Les délégations populaires continuaient d’affluer hier à Dar el-Fatwa pour soutenir le mufti Mohamed Rachid Kabbani dans son opposition au projet de mariage civil optionnel. Et si le discours du mufti de la République était plutôt modéré, comparé aux précédents, il n’est pas possible d’en dire autant de celui que le mufti du Mont-Liban, cheikh Mohamed Ali Jouzou a prononcé: «Aucune menace n’est permise. Nous pouvons faire face à tout responsable quelle que soit sa force avec la fermeté nécessaire pour le remettre à sa place», a-t-il dit. Cheikh Jouzou était à la tête d’une délégation des habitants de l’Iqlim el-Kharroub que le mufti a reçue en fin de matinée. Désignant la foule d’un geste de la main, cheikh Jouzou a déclaré: «Voici notre réponse à tous ceux qui réclament un référendum (concernant l’institution du mariage civil) et une action populaire reflétant la volonté des Libanais». Poursuivant sur le même ton, le mufti du Mont-Liban a indiqué que «personne n’a le droit d’imposer sa tutelle sur Dar el-Fatwa». «C’est à partir d’ici que la sécurité est établie. Nous ne sommes pas des voyous pour que les responsables s’adressent à nous avec mépris. C’est ici que vous trouverez la sécurité et l’ordre. Les menaces et les intimidations ne sont pas du tout tolérées et ne nous font pas peur. Nous pouvons affronter tout responsable quelle que soit sa force avec la fermeté nécessaire pour le remettre à sa place. Nous refusons toute menace et les mosquées demeureront des cellules de la foi. Nous ne permettrons à personne de dépasser les limites de la religion», a-t-il déclaré. Cheikh Jouzou semblait ainsi répondre au ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, qui avait déploré les prises de position des hommes de religion, annonçant que les manifestations populaires seront désormais interdites. Rappelons que les manifestations sont prohibées depuis 1994 au Liban sur décision du gouvernement. Plus pondéré, cheikh Kabbani s’est contenté de rappeler son opposition au projet de mariage civil optionnel estimant que «les limites acceptables sont celles de la religion et de la famille». «Nous ne pouvons pas garder le silence si elles sont transgressées», a-t-il dit avant d’«exprimer l’espoir que les responsables reviendront sur leur erreur». Plus tôt dans la journée, devant une délégation féminine de l’«Association islamique des projets de bienfaisance» (Ahbaches) cheikh Kabbani avait mis l’accent sur la nécessité de préserver l’unité nationale en axant son allocution sur «le danger israélien».
Les délégations populaires continuaient d’affluer hier à Dar el-Fatwa pour soutenir le mufti Mohamed Rachid Kabbani dans son opposition au projet de mariage civil optionnel. Et si le discours du mufti de la République était plutôt modéré, comparé aux précédents, il n’est pas possible d’en dire autant de celui que le mufti du Mont-Liban, cheikh Mohamed Ali Jouzou a...