Aoun : la solution au Liban passe par l'application de la 520

Le général Michel Aoun a déploré «les surenchères» auxquelles se livre traditionnellement le pouvoir au Liban en matière de politique régionale, soulignant que ce sont de telles surenchères qui ont permis, au fil des ans, aux Palestiniens, aux Syriens et aux Israéliens de s’implanter dans le pays et de miner la souveraineté et l’indépendance du Liban. Dans son commentaire politique hebdomadaire diffusé sur Internet à partir de Paris, le général Aoun a notamment souligné que «le temps semble s’être arrêté au Liban à la fin des années 40 lorsque la Convention d’armistice avec Israël a été signée» (en 1949). «Les responsables libanais s’obstinent à poursuivre les surenchères qui ont plongé le pays dans les pires catastrophes, a affirmé le général Aoun. Les surenchères concernant les opérations palestiniennes ont détruit le Liban et ont abouti à la perte de la cause palestinienne». Et le général Aoun de poursuivre: «Ces mêmes surenchères ont permis à la Syrie de déstabiliser et de contrôler le Liban, de sorte que le pays a perdu son indépendance, sa souveraineté et sa liberté de décision. Elles ont également permis à Israël d’occuper le Liban-Sud et de maintenir ses troupes dans la zone de sécurité. Aujourd’hui, le pouvoir libanais gère le dossier du Liban-Sud en pratiquant la politique de l’autruche». «Les responsables oublient que le Liban a signé l’accord du Caire après la Convention d’armistice, ajoute le général Aoun. Ces deux textes sont aujourd’hui dépassés et ont été remplacés par la résolution 425. Les dirigeants feignent d’oublier que la résolution 520 englobe la teneur de la résolution 425 dans la mesure où elle réclame le retrait de toutes les troupes étrangères du territoire libanais, en l’occurrence les forces syriennes et israéliennes».