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Actualités - CHRONOLOGIE

Les massacres reprennent en Algérie : 72 morts, dont au moins 27 enfants

Soixante-douze personnes ont été tuées jeudi et vendredi en Algérie, dont vingt-sept enfants et adolescents, massacrées à l’arme blanche, selon un bilan officiel, marquant une reprise des tueries après plusieurs semaines de nette accalmie. Les pertes de civils s’établissaient à 58 morts, selon les bilans des services de sécurité vendredi soir. Les services de sécurité ont indiqué que deux groupes «terroristes» avaient tué 11 personnes à Adda Bensekrane, près de Saïda (300 km au sud-ouest d’Alger) et 47 autres à Oued Bouaicha, dans la région de Djelfa (200 km au sud) lors d’attaques de nuit contre deux hameaux. Des opérations de recherche ont été lancées pour retrouver les auteurs de ces «actes ignobles», ont indiqué les services de sécurité. A Oued Bouaicha, «27 enfants âgés de moins de seize ans» figurent parmi les victimes. Un des enfants assassinés était âgé de moins d’un an, selon des témoignages. Les victimes, parmi lesquelles également huit femmes, ont été massacrées à l’arme blanche, et les assaillants ont également enlevé six jeunes femmes. Des enfants, et même parfois des nourrissons, ainsi que des femmes figurent souvent parmi les victimes des tueries attribuées aux islamistes armés. Ces massacres de civils sont les plus importants enregistrés depuis le ramadan sanglant de janvier. Plus d’un millier de personnes avaient alors été tuées, selon des bilans de presse, le plus souvent égorgées, mutilées ou brûlées dans des massacres imputés au Groupe islamique armé (GIA). Mais depuis, seuls des assassinats isolés et quelques attentats à la bombe artisanale avaient ciblé la population civile. Deux embuscades meurtrières contre des convois militaires ont aussi fait une cinquantaine de morts en Kabylie et dans la région de Jijel (Est). Les islamistes sur la défensive (?) Outre les pertes civiles, treize islamistes armés ont été tués, jeudi et vendredi, lors de quatre accrochages, selon les services de sécurité: six dans la région de Mascara (Ouest), quatre à Rélizane (Ouest), un à Constantine (Est) et deux à Birkhadem (banlieue sud d’Alger). Ces violences interviennent alors que les groupes armés islamistes semblent sur la défensive depuis plusieurs semaines et essuient des pertes difficiles à chiffrer. L’armée mène d’importantes opérations contre les maquis, principalement dans l’Ouest, utilisant parfois des moyens lourds, hélicoptères et artillerie. Selon des informations non confirmées, une partie des groupes du GIA auraient gagné l’Ouest pour fuir les précédentes opérations de l’armée et le quadrillage de plus en plus serré des villages par les groupes de légitime défense (GLD, armés par les autorités) dans l’Algérois (centre). Des habitants de la Mitidja, la vaste plaine aux portes d’Alger, théâtre l’année dernière de nombreuses tueries, ont indiqué que la région était particulièrement calme. Dans une partie de l’Ouest et sur le littoral Est, l’Armée islamique du salut (AIS), branche armée du Front islamique du salut (FIS-dissous) observe toujours une trêve, décrétée unilatéralement le 1er octobre. Quelques autres groupes, parmi lesquels des phalanges de la mouvance GIA, dont les effectifs semblent toutefois peu importants, ont indiqué par voie de communiqués avoir rejoint l’AIS dans la trêve. A Alger, aucun signe de tension n’est perceptible et le début du printemps commence à drainer de nombreux promeneurs vers le littoral ensoleillé. Entre 1992 et la fin 1997, les violences ont fait quelque 26.000 morts, selon les autorités. Le département d’Etat américain a chiffré le bilan à plus de 70.000 morts, en majorité des civils.
Soixante-douze personnes ont été tuées jeudi et vendredi en Algérie, dont vingt-sept enfants et adolescents, massacrées à l’arme blanche, selon un bilan officiel, marquant une reprise des tueries après plusieurs semaines de nette accalmie. Les pertes de civils s’établissaient à 58 morts, selon les bilans des services de sécurité vendredi soir. Les services de sécurité...