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Actualités - CHRONOLOGIE

Mordehaï examine le dossier de la 425 avec Cohen Washington réaffirme sa position de principe sur un retrait du sud sans conditions (photo)

Pour la deuxième journée consécutive, Washington a réaffirmé hier son appui à une application «sans conditions» de la résolution 425 du Conseil de Sécurité. Les Etats-Unis se déclarent cependant favorables à «des négociations directes entre Israël et le Liban» afin de régler les problèmes en suspens entre les deux pays. L’attitude officielle US concernant le contentieux du Liban-Sud semble constituer ainsi une simple «position de principe» (fondée sur le texte de la résolution 425) dont la formulation rejoint le point de vue du gouvernement libanais, ce qui représente incontestablement une satisfaction morale non seulement pour le Liban, mais également pour les pays arabes qui viennent d’avaliser l’interprétation libanaise de la 425. Pour le Liban, l’application de cette résolution doit se faire en effet sans conditions, et de ce fait, la dernière proposition israélienne portant sur un retrait du Sud est inacceptable, dans la mesure où elle prévoit certains arrangements de sécurité. En tout état de cause, si dans la formulation la position US rejoint l’attitude de Beyrouth, reste à savoir comment, dans la pratique, Washington conçoit l’application de la 425. Pour en revenir à la dernière prise de position américaine, c’est à l’issue d’un entretien au Pentagone avec le ministre israélien de la Défense, M. Yitzhak Mordehaï, que le secrétaire américain à la Défense William Cohen a rappelé que le retrait des troupes de l’Etat hébreu du territoire libanais devait se faire «sans conditions». M. Cohen a estimé dans ce cadre que la proposition israélienne de retrait de la bande frontalière était une «contribution positive et un pas en avant très significatif». «Les Etats-Unis soutiennent la résolution 425 du Conseil de Sécurité qui est sans conditions», a dit M. Cohen. «Mais nous pensons que la proposition du ministre Mordehaï est un important pas en avant», a-t-il insisté. Jeudi dernier déjà, le porte-parole du département d’Etat James Rubin avait souligné que Washington appuyait l’application de la 425 qui prévoit un retrait «immédiat et sans conditions des forces israéliennes du Liban-Sud». Le porte-parole US avait toutefois souligné que l’Administration américaine «appuie le principe des négociations directes entre les deux pays afin d’enregistrer des progrès dans les domaines où cela s’avère possible». La déclaration du porte-parole du département d’Etat avait été nuancée par un responsable US qui avait précisé qu’il serait erroné de donner une interprétation abusive aux propos de M. Rubin concernant le retrait «sans conditions» de l’armée israélienne du Sud. Le responsable en question a souligné qu’il n’y avait rien de nouveau dans la position US à ce propos et qu’il ne fallait pas donner une «interprétation politique» à la déclaration du porte-parole du département d’Etat. Sur le terrain En ce qui concerne la situation sur le terrain, elle a été marquée hier par un attentat manqué contre un cadre supérieur d’Amal. En fin de matinée, trois bombes télécommandées, camouflées en rochers et placées au bord de la route, ont explosé au passage de la voiture de Nasser Nader qui se rendait à Bourj Kalaweyh, un village situé à 6 km au nord de la zone occupée. Les bombes, qui ont creusé des cratères de 50 cm de profondeur, ont endommagé la voiture et brisé les vitres d’une maison proche. L’explosion s’est produite alors que des avions israéliens survolaient ce secteur proche du port de Tyr, «exactement comme lors d’attentats similaires qui ont eu lieu les derniers mois», a souligné une source de sécurité. Des inscriptions en hébreu avaient alors été relevées, notamment sur un mécanisme de mise à feu de bombes maquillées en parpaings et Israël avait reconnu son implication. De source informée, on indique que Nasser Nader est responsable au sein de la structure paramilitaire d’Amal. «Quelles que soient les méthodes utilisées par l’ennemi israélien, ses crimes ne nous empêcheront pas de poursuivre la résistance» armée, a affirmé le mouvement Amal. Incursion israélienne Dans un communiqué distribué à Tyr, Amal a estimé que cet attentat constituait une violation des arrangements d’avril 1996 et a demandé au Liban de saisir le Comité international chargé de surveiller leur application. Par ailleurs, des soldats israéliens ont fait une incursion hier au-delà de la zone occupée pour superviser des travaux destinés à protéger ses positions, a annoncé la police libanaise. D’autre part, des militaires israéliens ont remplacé les membres de «l’Armée du Liban-Sud» à Aïn Qenya, une des quatre positions situées en bordure du secteur oriental de la «zone de sécurité», adjacent à la plaine de la Békaa. L’armée israélienne avait déjà pris en charge au cours des derniers jours les trois autres positions de Rihane, Zaghlé et Kawkaba, auparavant tenues par des miliciens de l’ALS. Un officier et quatre soldats israéliens ont accompagné hier une vingtaine de miliciens de l’ALS à bord de trois blindés pour superviser les travaux menés à 3 km de la «zone de sécurité», face à la position d’Aïn Qenya. Pendant plus de deux heures, un tracteur a coupé les routes agricoles menant vers la zone et renforcé un remblai de sable existant depuis plusieurs années.
Pour la deuxième journée consécutive, Washington a réaffirmé hier son appui à une application «sans conditions» de la résolution 425 du Conseil de Sécurité. Les Etats-Unis se déclarent cependant favorables à «des négociations directes entre Israël et le Liban» afin de régler les problèmes en suspens entre les deux pays. L’attitude officielle US concernant le...