Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

Avis partagés sur l'éventualité d'une application imminente de la 425

Après la visite du secrétaire général des Nations Unies à Beyrouth, les avis sont plus que jamais partagés sur l’éventualité d’une application imminente de la résolution 425 et d’une reprise des négociations de paix. D’aucuns affirment en effet qu’aucun progrès n’est prévisible dans l’immédiat au niveau des deux volets libanais et syrien qui restent tributaires de l’exécution des points en suspens de l’accord d’Oslo. De fait, soulignent ces milieux officiels, le règlement du problème israélo-palestinien demeure prioritaire, et tous les efforts possibles doivent être déployés dans ce sens avant d’aborder le traitement des dossiers libanais et syrien. Dans ce cadre, les mêmes milieux estiment qu’une réactivation du volet libanais en vue d’une application de la 425 reste difficile tant qu’elle n’implique pas un retrait israélien du Golan syrien. D’où la prudence observée par Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU, lors de son passage au Liban. Celui-ci a préféré ainsi s’abstenir de toutes propositions concernant une application de la 425 puisque rien ne semble indiquer un rapprochement des points de vue israélien et libanais à ce niveau. De toute évidence, il attend aussi un feu vert de Washington qui reste malgré tout le principal moteur du processus de paix au Moyen-Orient. D’ailleurs, si l’Etat hébreu manifeste le désir de parvenir à un accord en vue de son retrait du Liban, il n’est pas dit que l’Administration américaine soit pour le moment du même avis, l’objectif essentiel demeurant pour celle-ci la résolution du problème palestinien. Un retrait, cette année D’autres personnalités officielles, qui ont rencontré M. Annan, estiment au contraire que l’année 98 sera sans doute l’année du retrait israélien du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest. Pour elles, en effet, toutes les démarches européenne, russe et onusienne s’inscrivent dans le cadre des efforts visant à aider les Etats-Unis dans leur recherche d’une solution à tous les conflits dans la région. D’autre part, les sources susmentionnées excluent un recours de Tel-Aviv à un retrait unilatéral du Liban car en mettant ainsi Beyrouth et Damas devant le fait accompli, Israël risque de provoquer une très vive tension qui exposerait ses frontières nord au danger d’une multiplication des attaques de la résistance islamique. Et si l’Etat hébreu tente une fois de plus d’entreprendre une action militaire d’envergure contre le Liban, une telle attaque ne le mettra certainement pas à l’abri des opérations dirigées contre son armée et son territoire. Du reste, la preuve de l’inutilité d’une offensive contre son voisin du Nord a déjà été faite à plusieurs reprises. Par ailleurs, si l’Etat hébreu décide de déclarer en même temps la guerre à la Syrie, il exposerait de toute évidence l’ensemble du Moyen-Orient à une explosion mondialement prohibée. Sur un autre plan, à ceux qui s’interrogent sur les raisons pour lesquelles les actes de résistance contre Israël se limitent au Liban-Sud et n’englobent pas le Golan, les sources officielles répondent: une riposte israélienne contre la résistance qui agit à partir du Sud ne risque pas de dégénérer en conflit ouvert entre le Liban et l’Etat hébreu pour la simple raison que les autorités libanaises ne contrôlent pas toutes les activités de la résistance. En revanche, des attaques perpétrées à partir du Golan risquent de provoquer une guerre entre Israël et la Syrie car Damas est censé contrôler ses frontières avec l’Etat hébreu.
Après la visite du secrétaire général des Nations Unies à Beyrouth, les avis sont plus que jamais partagés sur l’éventualité d’une application imminente de la résolution 425 et d’une reprise des négociations de paix. D’aucuns affirment en effet qu’aucun progrès n’est prévisible dans l’immédiat au niveau des deux volets libanais et syrien qui restent...