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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Harb : un problème délicat

«Il n’est pas vrai que l’annulation du confessionnalisme politique soit une affaire de textes, pour y parvenir, il faudrait faire évoluer les esprits et les mentalités». C’est ce qu’a notamment déclaré M. Boutros Harb, député maronite de Batroun, dans une rencontre-débat qu’il a animée à l’Institution du père Cortbawi à Adma, en présence notamment du corps professoral et des étudiants. Pour M. Harb, ceux qui demandent l’abolition du confessionnalisme politique se divisent en trois catégories: «les gens honnêtes, ceux qui ne le sont pas et ceux qui le font pour mieux consolider leurs positions au sein de leurs bastions confessionnels». Il a ajouté: «Pareille suppression ne peut se réaliser par l’adoption d’un simple décret, c’est une nouvelle culture qu’il s’agit de créer pour former un citoyen capable de se penser en dehors de son cadre confessionnel. Actuellement notre société s’avère être plus confessionnelle qu’en 1975 et cette façon qu’ont les dirigeants de s’ériger en défenseurs des intérêts de leurs communautés ne fait qu’exacerber le sentiment des Libanais de devoir appartenir à une confession déterminée pour prétendre à un quelconque rôle dans la société». En ce qui concerne le mariage civil, qui, d’après lui, «constitue un principe beaucoup plus facile à admettre pour le chrétien que pour le musulman», M. Harb a déclaré: «Bien que chrétien, je suis en faveur d’un allégement des lois confessionnelles, mais le mariage civil n’est pas uniformément perçu par l’ensemble de notre société. Les chrétiens, qui héritent d’un culture occidentale qui a instauré le principe de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, acceptent plus facilement cette idée que les musulmans. Ces derniers se réfèrent en la matière à des textes religieux; nous avons à respecter leur point de vue et ceci rend cette question délicate à traiter au Liban», a conclu M. Harb.
«Il n’est pas vrai que l’annulation du confessionnalisme politique soit une affaire de textes, pour y parvenir, il faudrait faire évoluer les esprits et les mentalités». C’est ce qu’a notamment déclaré M. Boutros Harb, député maronite de Batroun, dans une rencontre-débat qu’il a animée à l’Institution du père Cortbawi à Adma, en présence notamment du corps...