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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Au P-O , le rôle de médiateur est dévolu aux Etats-Unis souligne le secrétaire général de l'ONU avant son départ de Beyrouth

Avant de quitter le Liban pour la Syrie, le secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, a donné une conférence de presse, au siège principal de l’ESCWA, (Commission économique et sociale de l’Asie occidentale), à Beyrouth. Au cours de sa rencontre avec les journalistes, M. Annan a déclaré à plusieurs reprises que «les Nations Unies ne sont pas une partie prenante dans le processus de paix et que ce sont les Etats-Unis qui jouent le rôle de médiateur entre les parties en conflit». Il a également souligné qu’il évoquera «l’affaire des détenus libanais dans les prisons israéliennes avec le président du Comité de la Croix-Rouge Internationale (CICR) et les responsables israéliens». Avant d’entamer la conférence de presse, le secrétaire général des Nations Unies s’est entretenu, durant cinq minutes, avec une délégation d’une dizaine de personnes, appartenant au comité de suivi des détenus libanais dans les prisons israéliennes. Quelques mères de détenus, faisant partie de la délégation, ont embrassé le secrétaire général des Nations Unies en pleurant. Les membres du comité, qui ont été reçus plus tard par M. Kieran Prendergast, assistant de M. Annan, ont remis au secrétaire général de l’ONU un rapport des familles des détenus précisant qu’Israël «détient plus de 213 prisonniers libanais âgés entre 12 et 65 ans». La rencontre avec les journalistes, qui a duré vingt minutes, a commencé à 18h15. M. Annan a évoqué la 425 la qualifiant «de résolution claire» et soulignant que «le texte de la résolution précise les devoirs du Liban et d’Israël». Et de poursuivre «J’ai écouté les avis des responsables libanais et j’irai en Israël pour m’informer de l’opinion du gouvernement israélien. Je saurais ainsi comment la 425 pourrait être appliquée». Et de rappeler qu’elle «doit l’être avec la coopération des deux parties concernées». Il a souligné également qu’une fois arrivé en Israël il saura «si les propositions de l’Etat hébreu font partie du processus de paix ou si elles se limitent uniquement à des mesures sécuritaires». Le secrétaire général des Nations Unies a précisé que «résolution du Conseil de Sécurité traite en premier lieu du retrait israélien. Elle aborde également la question de sécurité dans cette région ainsi que la mission de la FINUL qui œuvre, conjointement avec les parties concernées, afin que la 425 soit appliquée». Il a rappelé qu’il «n’est pas porteur d’une proposition libanaise au gouvernement israélien». A la question de savoir si la 425 doit être révisée, M. Annan a affirmé qu’il «ne voit aucune nécessité de réviser la résolution du Conseil de Sécurité». Et d’ajouter qu’il «faut prendre en considération, la nouvelle situation et les changements sur le terrain. Il y a vingt ans l’Armée du Liban-Sud (ALS) n’existait pas et la résistance n’était pas aussi forte». «Si nous voulons appliquer aujourd’hui la 425, a-t-il poursuivi, il faut que nous soyons réalistes et conscients des éléments qu’il faut prendre en considération avant d’aller de l’avant». A la question de savoir pourquoi, il n’a pas rendu visite à Cana et aux camps palestiniens établis au Liban, le secrétaire général des Nations Unies a répondu que «sa visite au Liban était trop courte» et qu’il avait «un programme chargé». Il a rappelé qu’il s’est rendu à Cana il y a 18 mois. «J’ai eu l’occasion, durant ma tournée actuelle d’aller à Naquoura pour encourager les soldats de la Finul à poursuivre leur travail». Evoquant le processus de paix au P-O le secrétaire général des Nations Unies a déclaré que «l’instauration de la paix exige la coopération des parties en conflit, qui devraient faire preuve de volonté et de courage. Ils devraient également faire les concessions nécessaires afin que le processus avance». Et de souligner que «généralement, dans ce genre de processus il existe un médiateur. Dans le cas du processus de paix au Moyen-Orient se sont les Etats-Unis qui tiennent ce rôle. Les Nations Unies soutiennent certes le processus de paix et les efforts américains». Et M. Annan d’appeler «les parties concernées à aller de l’avant dans le processus et à œuvrer conjointement avec les Etats-Unis pour briser le marasme actuel». «Je ne suis pas ici pour remplacer les Américains dans leur rôle de médiateur, je peux uniquement encourager les parties concernées à travailler pour la paix et à trouver une solution», a-t-il dit. A la question de savoir s’il est prêt à exercer des pressions sur le premier ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu, comme il l’a fait face à Saddam Hussein, le secrétaire général des Nations Unies a souligné qu’en Irak il a eu «l’occasion, durant une courte période, de jouer le rôle de médiateur, ceci n’est pas le cas dans le conflit arabo-israélien». A la question de savoir si sa tournée dans la région pourrait générer un plan pour la paix au Moyen-Orient, M. Annan a souhaité que «les pourparlers engagés au cours de sa tournée au Moyen-Orient incitent les parties concernées à aller de l’avant». Et de raconter qu’à l’issue de son retour de Bagdad le mois dernier, l’un de ses collègues américains l’avait qualifié «de magicien sans tour de magie». «Je ne suis pas un magicien, mais je ferai mon possible pour inciter les responsables à poursuivre le processus de paix», a-t-il dit. A la question de savoir pourquoi le Conseil de Sécurité n’oblige pas Israël, comme le stipule le rapport, à payer les indemnités dues aux victimes de Cana, s’élevant à un million et demi de dollars, M. Annan a répondu: «Comment voulez-vous que le Conseil de Sécurité oblige Israël à payer des indemnité quand nous sommes incapables d’obliger nos membres à pays leurs frais de cotisation».
Avant de quitter le Liban pour la Syrie, le secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, a donné une conférence de presse, au siège principal de l’ESCWA, (Commission économique et sociale de l’Asie occidentale), à Beyrouth. Au cours de sa rencontre avec les journalistes, M. Annan a déclaré à plusieurs reprises que «les Nations Unies ne sont pas une partie...