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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Nayla Moawad à Jamhour : les droits de l'enfant ne sont pas encore intégralement reconnus au Liban

Invitée par le comité des parents d’élèves, le député Nayla Moawad, présidente de la commission parlementaire pour les droits de l’enfant, a donné hier soir au Collège Notre-Dame de Jamhour une conférence sur les droits de l’enfant. «La femme et l’enfant au Liban pour ne pas dire aussi l’homme ne sont pas en train d’accéder à tous leurs droits», a commencé par affirmer Mme Moawad. «Il faut donc remettre les droits de l’enfant dans le cadre d’une pratique démocratique», a-t-elle souligné avant de dresser les grandes lignes de l’historique des droits de l’enfant. Une protection spéciale avait déjà été énoncée dans la déclaration de Genève en 1924. En 1959, une clause spéciale de la déclaration des droits de l’homme est adaptée aux droits de l’enfant. «Le 20 novembre 1989, les Nations Unies ont approuvé à l’unanimité la Charte des droits de l’enfant. Le Liban a adhéré à cette charte en octobre 90. Il a aussi été le premier pays arabe à avoir instauré une commission parlementaire ad hoc spécialisée dans les droits de l’enfant, commission dont la fonction est de dresser un plan quinquennal du programme national pour la protection des droits de l’enfants». Cinq catégories La présidente de la commission parlementaire a ensuite énuméré les cinq principales catégories des droits de l’enfant définis par cette commission en faisant le parallèle avec les articles de la Charte internationale. «Il s’agit du droit de l’enfant à la survie et au développement; de son droit à la santé; à la protection (contre tous mauvais traitements, la violence et l’exploitation sexuelle, sans oublier la violence morale); à l’éducation et aux loisirs et enfin à un environnement sain». Dans ce cadre, des lois ont été promulguées. A l’instar de celles exigeant l’examen médical prénuptial qui permet de dépister les maladies qui peuvent nuire à la survie de l’enfant, l’attribution d’un carnet de santé à chaque nouveau-né, «l’idéal serait d’arriver à obtenir une carte de santé pour l’enfant». Déplorant la situation sur le terrain dans de nombreux domaines, comme celui des droits des enfants handicapés, ou le travail des enfants, Mme Moawad a toutefois rappelé, non sans fierté, les réalisations de la commission parlementaire. «Il y a trois ans, nous avons pu supprimer la mention déshonorante d’«enfant illégitime» sur la carte d’identité. Nos sommes arrivés à obtenir la fixation de l’âge minimum de travail de 8 ans à 14 ans; et lors de la dernière séance parlementaire, nous avons pu faire passer la loi sur l’obligation de l’enseignement primaire». A ce propos, elle devait signaler que les dernières statistiques du PNUD font état d’un taux d’analphabétisme touchant 37% des femmes et 22% des hommes au Liban. Mme Moawad a conclu sa causerie en rappelant que «l’application des droits de l’enfant est aussi la responsabilité de la société». Z.Z.
Invitée par le comité des parents d’élèves, le député Nayla Moawad, présidente de la commission parlementaire pour les droits de l’enfant, a donné hier soir au Collège Notre-Dame de Jamhour une conférence sur les droits de l’enfant. «La femme et l’enfant au Liban pour ne pas dire aussi l’homme ne sont pas en train d’accéder à tous leurs droits», a commencé...