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Actualités - CHRONOLOGIE

Reçu à Jérusalem Le secrétaire général de l'ONU appelle l'Etat hébreu à renouer avec la politique de la terre contre la paix

Le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan a appelé hier Israël à renouer avec la politique d’échange des territoires occupés contre la paix, en entamant la première visite officielle à Jérusalem d’un chef de l’ONU. «L’échange de la terre contre la paix est le fondement du processus de paix», a déclaré M. Annan à la presse après un entretien avec le président israélien Ezer Weizman. Le premier ministre Benjamin Netanyahu, avec qui M. Annan s’est entretenu en fin d’après-midi, a remis en cause ce principe depuis son élection en 1996, ce qui a largement contribué au blocage du processus de paix. M. Netanyahu estime que le retrait de quelques territoires, consenti par ses prédécesseurs travaillistes, s’est soldé par un marché de dupes, Israël n’ayant, selon lui, obtenu aucun sécurité supplémentaire en échange. Selon le premier ministre israélien «l’Autorité palestinienne exerce déjà ses prérogatives sur 98% des Palestiniens, ce qui revient à dire que les territoires à évacuer sont vides de population mais pleins d’implications sécuritaires pour Israël»... M. Netanyahu a en conséquence refusé d’appliquer les retraits supplémentaires de Cisjordanie, qui étaient prévus par les accords d’Oslo sur l’autonomie, et il a poursuivi la politique de colonisation des territoires. Interrogé sur la colonie juive de Har Homa à Jérusalem-est, dont la mise en chantier par Israël l’an dernier a plongé le processus de paix dans la crise, M. Annan a appelé les parties à s’abstenir d’initiatives malvenues. «Normalement, il est souhaitable de ne pas prendre d’initiatives susceptibles de compliquer un processus en cours», a-t-il souligné. M. Annan est arrivé à Jérusalem de Gaza, où le président palestinien Yasser Arafat lui a demandé de presser Israël d’appliquer les résolutions de l’ONU stipulant l’évacuation des territoires occupés. A ce propos, un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a estimé hier qu’il est «indispensable» de relancer «au plus vite» les accords conclus et de «suspendre» la colonisation. Intransigeance Cependant, le premier ministre Benjamin Netanyahu refuse toute concession sur l’ampleur d’un retrait militaire israélien en Cisjordanie au delà de 9% de la superficie du territoire, a encore affirmé hier un de ses collaborateurs. Le secrétaire du gouvernement, M. Danny Naveh, a réaffirmé à la radio qu’un retrait de 13% que les Etats-Unis, selon la presse israélienne, s’apprêteraient à suggérer, serait «inacceptable». Le premier ministre a proposé un redéploiement de 9%, assorti de toute une série de conditions. «Chaque pourcentage au-delà de ces 9% est vital pour la sécurité des localités juives et pour les positions stratégiques de l’armée» en Cisjordanie, a souligné M. Naveh. Il démentait ainsi des informations parues dans le quotidien «Maariv», qui affirmait que M. Netanyahu pourrait faire preuve de «souplesse» et accepter un retrait de 10 à 11% en Cisjordanie, à condition que ce soit le dernier. M. Uzi Arad, conseiller diplomatique du premier ministre, a pour sa part souligné à la radio qu’Israël ne pouvait «pas accepter la proposition américaine car elle ne tient pas compte de la nécessité pour Israël de conserver une marge de manœuvre sur le terrain pour assurer sa sécurité». Le coordinateur américain pour le Proche-Orient Dennis Ross doit entamer jeudi une nouvelle tournée de plusieurs jours au Proche-Orient. Il doit rencontrer M. Netanyahu et le président de l’Autorité palestinienne, M. Yasser Arafat, «afin de mettre la dernière main aux idées» américaines pour relancer les négociations bloquées depuis un an. Le porte-parole du département d’Etat James Foley a souligné qu’il ne s’agissait pas d’un plan américain ni même de propositions «formelles et définitives» et que les Etats-Unis n’avaient pas l’intention «d’imposer leur volonté à aucune des deux parties». (AFP)
Le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan a appelé hier Israël à renouer avec la politique d’échange des territoires occupés contre la paix, en entamant la première visite officielle à Jérusalem d’un chef de l’ONU. «L’échange de la terre contre la paix est le fondement du processus de paix», a déclaré M. Annan à la presse après un entretien avec le...