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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Libanais et turcs s'affrontent à une conférence sur l'eau

La conférence régionale de la FAO qui a été clôturée hier à Damas a vu surgir un différend sur le partage des eaux douces qui a opposé la délégation turque aux délégations libanaise, irakienne, séoudienne et syrienne. Les délégations arabes souhaitaient mentionner la «Convention sur l’utilisation des cours d’eau transfrontaliers à des fins autres que la navigation», adoptée en 1997 par l’ONU, dans le communiqué final de la conférence. Pour le ministre turc de l’Agriculture Mustafa Tasar, les pays de la région n’ont «pas besoin d’accords internationaux» sur le partage des eaux. Cette convention de l’ONU n’est «pas un accord et a été ratifiée seulement par 12 des 103 pays l’ayant approuvée», a-t-il dit. Les pays membres de la FAO ne vivent pas «séparés du monde et veulent coordonner leurs actions pour gérer la question des fleuves internationaux», a répliqué le ministre libanais de l’Agriculture Chaouki Fakhouri. «Nous devons nous inspirer des accords internationaux. Nous sommes parmi les pays qui ont le plus besoin d’une telle convention», a-t-il ajouté, en rappelant «la sécheresse qui sévit dans les pays de la région et la rareté de l’eau». M. Tasar a regretté que la position de son homologue libanais «reflète des idées politiques lors d’une réunion purement technique» et a affirmé que «la Turquie allait, le cas échéant, revoir son évaluation de la FAO». Ce différend illustre le conflit qui oppose la Syrie et l’Irak à la Turquie au sujet du partage des eaux de l’Euphrate, long de 2.800 kilomètres, qui prend sa source en Turquie, traverse la Syrie et se jette dans le Golfe, en Irak. Damas et Bagdad accusent la Turquie de détourner les eaux de l’Euphrate à leurs dépens. La Syrie craint que le projet turc de plusieurs barrages sur l’Euphrate, en Anatolie du sud-est, ne réduise davantage le débit de ce fleuve et veut négocier avec Ankara un partage «équitable», selon les besoins des trois pays riverains. En vertu d’un protocole signé en 1987, la Turquie laisse passer en moyenne 500 mètres cubes d’eau par seconde vers la Syrie qui fournit à son tour environ 58% de cette eau à l’Irak. Des délégués des Etats-Unis, de France et de Grande-Bretagne ainsi que des observateurs d’organisations internationales assistaient aux travaux de la conférence régionale, qui a commencé samedi au niveau des experts et qui s’est achevée mercredi.
La conférence régionale de la FAO qui a été clôturée hier à Damas a vu surgir un différend sur le partage des eaux douces qui a opposé la délégation turque aux délégations libanaise, irakienne, séoudienne et syrienne. Les délégations arabes souhaitaient mentionner la «Convention sur l’utilisation des cours d’eau transfrontaliers à des fins autres que la...