Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Estimant que l'angle syrien ne peut pas être ignoré Annan presse Netanyahu d'évoquer la question du Liban-sud avec Damas (photo)

Tout en confirmant ce qu’il avait soutenu, la veille, sur la nécessité, pour le Liban et Israël, de négocier l’application de la 425, le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, en visite en Israël, a ajouté hier que la Syrie avait son mot à dire à ce sujet. Cette position de M. Annan est une sorte de compromis imparfait entre le point de vue israélien, qui estime que des négociations entre le Liban et Israël sont nécessaires, et le point de vue du Liban, qui souligne que les volets libanais et syrien des pourparlers de paix sont «indissociables». Dans cette même logique, M. Annan a appelé Israël à «reprendre immédiatement» ses négociations avec la Syrie, ce qui a été interprété dans les milieux libanais comme une reconnaissance implicite de la responsabilité d’Israël dans le blocage du processus de paix. A Beyrouth, le premier ministre Rafic Hariri affirmait dans le même temps que le Liban est dans l’incapacité de fournir des garanties à Israël avant la conclusion d’un accord de paix entre les deux pays, tout en soulignant qu’une fois cette paix signée, le Liban et l’Etat hébreu pourraient «coopérer» dans plusieurs domaines, y compris celui de la sécurité Au Caire, simultanément, les ministres arabes des Affaires étrangères, réunis dans le cadre du Conseil ministériel de la Ligue arabe, apportaient leur soutien à la position officielle libanaise sur la 425. Au terme de sa visite officielle de deux jours en Israël, M. Annan a donc déclaré: «Je soutiens une reprise des négociations entre Israël et la Syrie et j’appelle à leur reprise immédiate». «Sans paix avec la Syrie, il ne peut y avoir de paix globale au Moyen-Orient», a ajouté M. Annan, qui donnait une conférence de presse à Jérusalem. Le secrétaire général de l’ONU a appelé le premier ministre Benjamin Netanyahu à évoquer aussi ses troupes après vingt ans d’occupation. «Formellement, le premier ministre a raison» en disant qu’un accord doit être conclu à ce sujet entre Israël et le Liban, a estimé M. Annan. «Mais en même temps, il y a un angle syrien qui ne peut pas être ignoré (...) il doit y avoir aussi des consultations avec eux», a-t-il souligné. M. Annan a fait part de son «espoir» que le gouvernement israélien approuve bientôt de manière formelle, comme il l’a promis, la résolution 425 du Conseil de Sécurité stipulant un retrait israélien du Liban.M. Annan a affirmé que tous les dirigeants arabes de la région qu’il avait rencontrés au cours de sa tournée — en Jordanie, en Egypte, au Liban, en Syrie et dans les territoires palestiniens — s’étaient prononcés en faveur de la paix. «Chacun a exprimé un profond désir de paix», a-t-il dit. Il a observé cependant que plusieurs d’entre eux avaient mis en cause la «bonne foi« du gouvernement Netanyahu dans la recherche de la paix. «J’appelle toutes les parties concernées à manifester sagesse et courage pour prendre les difficiles décisions qui s’imposent afin de sortir de l’impasse», a-t-il dit. «La balle n’est pas seulement dans le camp israélien», a fait remarquer M. Annan. Le secrétaire général a pris d’un ton diplomatique les vives critiques qu’il a entendues en Israël sur le rôle de l’ONU, accusée d’avoir une politique pro-arabe au Proche-Orient. «J’ai apprécié la clarté et la vigueur avec laquelle les Israéliens ont exprimé leurs vues», a-t-il observé.
Tout en confirmant ce qu’il avait soutenu, la veille, sur la nécessité, pour le Liban et Israël, de négocier l’application de la 425, le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, en visite en Israël, a ajouté hier que la Syrie avait son mot à dire à ce sujet. Cette position de M. Annan est une sorte de compromis imparfait entre le point de vue israélien, qui estime que...