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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le chef de l'Etat souligne la nécessité de procéder à des réformes dans le pays (photos)

La polémique autour du mariage civil facultatif ne cesse de s’amplifier, les opposants à cette forme d’union menant une campagne farouchement hostile à cette forme d’union. Le président de la République, promoteur du projet, souligne, quant à lui, la nécessité de procéder à des réformes dans le pays. Devant une délégation d’étudiants venus de toutes les universités du pays, M. Elias Hraoui a affirmé qu’il maintiendrait jusqu’au bout sa position à cet égard. Le porte-parole de la délégation estudiantine a déclaré pour sa part: «Nous avons senti que les propos du président correspondaient aux sentiments de chacun d’entre nous. En définitive, nous devons abolir le confessionnalisme (...) avec tout le respect que nous avons pour les hommes de religion». L’ambiance était tout autre à la faculté des sciences de l’Université libanaise au Nord où un sit-in a été organisé par la Ligue des étudiants musulmans en signe de protestation contre le mariage civil. Y était notamment présent l’archevêque maronite de Jbeil, Mgr Béchara Rahi, qui a déclaré à cette occasion: «Acceptent le mariage civil tous ceux qui rejettent la foi comme les témoins de Jéhovah, les adorateurs du diable et les francs-maçons». Le député Khaled Daher a estimé, quant à lui, que la création d’une communauté d’athées au Liban n’était pas interdite. «En revanche, il est interdit d’inciter les chrétiens et les musulmans à devenir athées», a-t-il dit. Au centre islamique de Aïcha Bakkar, à Beyrouth, nombre de dignitaires et d’organisations islamiques ont réclamé une fois de plus le retrait du projet de loi sur le mariage civil. Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, ils ont notamment affirmé que leur refus «ne s’arrête pas aux circonstances que traverse le pays. Il est définitif quelle que soit la conjoncture». Et d’ajouter: «Les députés ne détiennent pas une procuration à blanc les autorisant à disposer comme ils l’entendent des croyances du peuple. De même, poursuit le communiqué, les questions religieuses ne peuvent être soumises au vote de l’Assemblée nationale ou même de l’opinion publique car elles relèvent du domaine divin». Même scénario à Saïda où des dignitaires chrétiens et musulmans ont proclamé leur refus formel du projet en question. Ils ont estimé dans ce cadre que le mariage civil facultatif «va à l’encontre des religions et de la volonté populaire». Mémorandum de Meskaoui Le ministre des Transports, M. Omar Meskaoui, a adressé pour sa part un mémorandum à la présidence du Conseil, qui devrait être débattu en Conseil des ministres. Selon lui, les auteurs du projet de loi sur le mariage civil «ne tiennent aucun compte des critères sociaux relatifs au système de la famille». Dans son mémorandum, le ministre met en garde aussi contre les suites et les répercussions d’un tel projet dans l’avenir. Suivant cette logique, ajoute-t-il, on légaliserait un jour les relations entre homosexuels ainsi que le concubinage, «chose répandue aujourd’hui en France, en Allemagne et aux Etats-Unis». Et de constater que «les intellectuels en Amérique et en Europe appellent eux-mêmes actuellement à un retour aux valeurs religieuses et aux traditions». Signalons d’autre part que M. Meskaoui introduit comme suit le texte de son mémorandum: «Le projet de loi présenté par le président de la République libanaise, et dont on dit qu’il a été approuvé dans les principes, doit être débattu (...)».
La polémique autour du mariage civil facultatif ne cesse de s’amplifier, les opposants à cette forme d’union menant une campagne farouchement hostile à cette forme d’union. Le président de la République, promoteur du projet, souligne, quant à lui, la nécessité de procéder à des réformes dans le pays. Devant une délégation d’étudiants venus de toutes les...